14 juil. 2011

La croisade Judaique sur le monde où l'origine du plan de démantèlement du PO et MO.

Traduction trouvée sur le site d'Islamic Intelligence revu et corrigé par mes soins.
Publication originale: Zionist Plan for the Middle East (Special Document, No 1)Traduction d'abord parue dans La Revue d'études palestiniennes, N° 5, Paris, automne 1982, p. 73-84.  
Le Plan Judaique pour le Monde.

Le but étant de démontrer comment des juifs du monde, sous l'impulsion de leurs analystes du Mossad à Herzliya en Israel ont lancé une croisade contre le monde entier, on prévu de prendre les ressources pétrolières du Proche Orient et Moyen Orient, en affaiblissant et en démantelant la plupart des pays arabes et musulmans.  Et si vous regardez bien sur quels critères ils se basent pour diviser les pays et les démembrer, vous ne manquerez pas de faire le lien avec ceux qui sont en place dans les pays d'Europe, avec l'exemple flagrant de la Belgique, et avant elle de la Yougoslavie. Qui a en fait été le coup d'essai et de test de leur commandement médiatico politique et militaire de l'Otan et des "alliés". Les guerres civiles probables qui se profilent à l'horizon, devraient nous faire prendre conscience du danger d'un tel réseau, et de l'embrasement mondial qu'il est en train de provoquer.
Ce plan dit sioniste, a été à l'origine de multiples réécriture, de nombreux livres, et essais, comme Le choc des civilisation, mais aussi Le grand échiquier, l'Amérique et le reste du monde, de Zbigniew Brzezinski
puis de Securing The Realm, puis le PNAC, et si nous suivons bien nous pouvons ajouter le livre blanc de Sarkozy, qui a réorganisé l'armée de façon à en exclure le commandement originel pour le bypasser grâce au retour dans l'OTAN, et se permettre ces guerres sans passer par la voie démocratique. Il ne nous manque plus qu'un PNEC (Plan for a New Europeen Century), quoiqu'il y ait déjà un club "Le siècle" qui organise la politique des Israélites pour l'Europe.
A quelques détails près, nous retrouvons toutes les composantes de ce plan, au travers des attentats du 11 septembre, des guerres qui ont suivi de la part des USA, et de celles menées par les cryptos juifs qui dirigent l'Europe.  Des juifs du monde entier, ont collaboré directement à ce plan, en l'Américanisant et en l'Européanisant pour servir leurs buts de domination mondiale. Nous pouvons observer depuis toujours que ceux qui soit disant soutiennent l'Amérique, en Europe sont des juifs, et que ce constat est le même pour ceux qui ont organisé et poussent à la guerre contre la Libye, et maintenant contre la Syrie.  Je n'utilise pas le terme sioniste volontairement, car tout ceci procède du plan dont les prémices sont inscrit dans la torah, et qui n'ont été que développés dans le talmud. Exemple vidéo avec le juif "athée" BHL, qui a été le ministre de la guerre et des affaires étrangères de la province française du royaume de juda. Sa solution est bien entendu le talmud, comme quoi son athéisme est juste une feinte.
Pourquoi donc à Meyssan, Todd, Reopen911 Wesley Clark ou Brzesinski et d'autres ne parlent ils pas de ce plan ? et de ses réécritures successives ? Pourquoi ne remontent ils pas à la source, au coeur du problème mondial ? Qu'ont ils donc à américaniser chaque acte de guerre, même celle d'Irael contre le Liban, alors qu'il était évident que cette agression et cette démolition des infrastructures devait servir de démonstration à l'Amérique refroidie qui rechignait enfin à aller au chaos en Iran.
Ils tentent même de nous faire croire que le plan de remodelage du PO et MO est d'origine Américaine. Comme le démontre l'article suivant. """ http://www.voltairenet.org/Le-remodelage-du-Proche-Orient-a-commencé """ Comme il s'agit de l'essentiel de leur travail de dilution et de dissimulation, nous ne pouvons leur en vouloir, mais juste les classer parmi les ennemis des peuples et de l'humanité, car leurs mensonges sont flagrants, et portent en eux la mort de millions de personnes. Ceci explique aussi, la vidéo de 2005 de Wesley Clark, dans laquelle il explique que de nombreux pays étaient inscrits dès le lendemain des attentats du 11 septembre, mais sans dire qu'en fait ils y étaient inscrits depuis les années 80, en Israël... Tous ces "résistants" ne sont en fait que de la poudre aux yeux.

Nous publions ici l'essentiel d'un texte paru à Jérusalem en février 1982 dans le n° 14 de la revue en hébreu Kivunim, organe de la World Zionist Organization (Organisation sioniste mondiale). II a été traduit en anglais et publie en juin 1982 par Israël Shahak, l'infatigable défenseur israélien des droits de l'homme.
Faute de place, nous n'avons pas reproduit ici les notes en bas de page.

Les premières pages du texte ne concernent pas directement le Moyen-Orient. L'auteur y constate que dans le monde d'aujourd'hui la morale ne joue plus guère de rôle et que ce sont les besoins matériels qui l'emportent. II affirme aussi que I'URSS utilisera la force nucléaire pour s'imposer. Rappelons une dernière fois que ce texte a été publie au début de 1982.

Depuis 1967, les Soviets ont transforme la maxime de Clausewitz en : "La guerre est la continuation de la politique par des moyens nucléaires," et ils en ont fait la devise qui guide toute leur politique. Déjà, ils sont aujourd'hui en train de réaliser leurs objectifs dans notre région et a travers le monde, et la nécessite de s'y opposer devient l'élément majeur dans notre politique de sécurité intérieure et bien entendu celui du reste du monde libre. C'est la notre défi extérieur majeur.

C'est pourquoi le monde arabo-musulman n'est pas le problème stratégique majeur que nous affronterons dans les années quatre-vingts, bien qu'il représente la principale menace contre Israël grâce à sa puissance militaire grandissante. Le monde, avec ses minorités ethniques, ses factions et crises internes, qui est étonnamment autodestructeur, comme on peut le voir au Liban, en Iran non-arabe et maintenant aussi en Syrie, est incapable de surmonter ses problèmes fondamentaux et ne constitue pas ainsi une menace réelle a long terme pour l’état d' Israël, mais seulement à court terme ou son pouvoir militaire immédiat a une grande importance. A long terme, ce monde sera incapable d'exister à l'intérieur de son cadre actuel dans les zones qui nous entourent sans devoir subir des transformations révolutionnaires "authentiques". (sic) Le monde arabo-musulman est construit comme un château de cartes provisoire agencé par des étrangers (la France et la Grande Bretagne dans les années 1920), sans que les souhaits et les désirs des habitants aient été pris en compte. Ce monde a été divisé arbitrairement en 19 États, tous produits de combinaisons de minorités et de groupes ethniques hostiles les uns aux autres de sorte que chaque État arabe musulman subit aujourd'hui une destruction de l'intérieur et dans quelques uns d'entre eux une guerre civile fait déjà rage. La plupart des Arabes, 118 sur 170 millions, vivent en Afrique, en majorité en Égypte (45 millions). A part l’Égypte, tous les états du Maghreb forment un mélange d’arabes et de berbères non-arabes. En Algérie la guerre civile fait rage dans les montagnes de Kabylie entre les deux nations du pays. Le Maroc et l'Algérie sont en guerre au sujet du Sahara espagnol, outre les luttes internes de chacun d'entre eux. L’islam militant met en danger l'intégrité de la Tunisie et Kadhafi fomente des guerres qui sont destructrices du point de vue arabe, de la part d'un pays peu peuple et qui ne peut pas devenir une nation puissante. C'est pour cela qu'il avait tente dans le passé des unifications avec des états qui sont plus authentiques, comme l’Égypte et la Syrie. Le Soudan, l'état le plus écartèle dans le monde arabo-musulman d'aujourd'hui est le produit de quatre groupes hostiles les uns aux autres, une minorité arabo-musulmane sunnite qui gouverne une majorité d'Africains non-arabes, païens et Chrétiens. En Égypte, il y a une majorité de musulmans sunnites faisant face à une importante minorité de Chrétiens qui est dominante en Haute-Égypte (quelque 7 millions d'entre eux) de sorte que même Sadate, dans son discours du 8 Mai, exprima sa peur qu'ils ne réclament un état autonome, quelque chose d'identique a un «second» Liban Chrétien en Égypte.

Tous les états arabes a l'Est d'Israël sont déchires et infestes de conflits internes encore plus nombreux que ceux du Maghreb. La Syrie n'est pas différente fondamentalement du Liban a l'exception du régime militaire fort qui la gouverne. Mais la guerre civile réelle qui a lieu de nos jours entre la majorité sunnite et la minorité chiite alaouite régnante (pas plus de 12 % de la population) prouve la gravite du problème intérieur.   (sic)

L'Irak n'est pas, encore une fois, essentiellement différent de ses voisins, bien que sa majorité soit Chiite et que la minorité sunnite soit régnante. Soixante-cinq pour cent de la population n'a pas droit au chapitre en politique, ou une élite de 20 % tient le pouvoir. En outre, il y a une importante minorité kurde dans le Nord, et si ce n'était la fermeté du régime, de l'armée et les revenus pétroliers, l'état futur de l’Irak ne serait pas si différent de celui du Liban dans le passe ou de la Syrie aujourd'hui. Les germes de conflit intérieur de guerre civile sont déjà visibles aujourd'hui, surtout âpres l'accession de Khomeiny au pouvoir en Iran, un leader que les chiites en Irak perçoivent comme leur chef naturel.

Toutes les principautés du Golfe et 1' Arabie saoudite reposent sur un château de sable qui ne contient que du pétrole. Au Koweït, les Koweïtis ne représentent que le quart de la population. A Bahreïn, les chiites sont à nouveau la majorité, mais ce sont les sunnites qui sont au pouvoir. II en est de même a Oman et au Yémen du Nord. Même au Yemen du Sud marxiste il y a une minorité chiite assez importante. En Arabie Saoudite, la moitie de la population est étrangère, égyptienne et yéménite, mais une minorité saoudienne détient le pouvoir.

La Jordanie est en réalité palestinienne, gouvernée par une minorité bédouine transjordanienne, mais le plus gros de l'armée et certainement l'administration sont maintenant palestiniens. En fait, Amman est aussi palestinienne que Naplouse. Tous ces pays ont des armées relativement puissantes. Mais ici aussi il y a problème. L'armée syrienne actuelle est en majeure partie sunnite avec un corps d'officiers alaouite ; l'armée Irakienne est aussi chiite avec des commandants sunnites. Cela a une grande signification pour le long terme, et c'est pourquoi il ne sera pas possible de maintenir la loyauté de l'armée pour une longue durée en dehors du seul dénominateur commun : l'hostilité envers Israël, et même cela est aujourd'hui insuffisant.

Les autres états musulmans, face aux Arabes, aussi divises qu'ils soient, partagent le même sort. La moitie de la population iranienne parle le persan, l'autre moitie est d'origine turque. La population turque est composée d'une majorité de musulmans sunnites (50 %), et deux importantes minorités, 12 millions d'Alaouites chiites et 6 millions de Kurdes sunnites. En Afghanistan, il y a 5 millions de chiites qui constituent le tiers de la population. Le Pakistan sunnite a quinze millions de chiites qui mettent en danger l'existence de l'Etat.

Ce tableau des minorités nationales ethniques s'étendant du Maroc à l'lnde et de la Somalie a la Turquie indique l'absence de stabilité et une dégénérescence rapide de la région entière. Quand ce tableau est ajouté au tableau économique, nous voyons comment toute la région est édifiée comme un château de cartes, incapable de résister à ses problèmes graves.

Dans ce monde géant mais éclaté il y a quelques groupes prospères et une énorme masse de pauvres.
La plupart des Arabes ont un revenu annuel moyen de 300 dollars. C'est la situation en Égypte, dans les pays du Maghreb, sauf la Libye, et en Irak. Le Liban est déchire et son économie est en train de tomber en ruines.
C'est un état dans lequel il n'y a pas de pouvoir central, mais seulement cinq autorités souveraines de facto (chrétienne dans le Nord, soutenue par la Syrie et sous l'autorité du clan des "Franjie"?, à l'est une zone sous contrôle syrien direct, au centre une enclave chrétienne contrôlée par les Phalangistes, dans le Sud et jusqu'au Litani une région a majorité palestinienne contrôlée par l’OLP, l'état Chrétien du Commandant Haddad et un demi-million de chiites. La Syrie est dans une situation encore plus difficile et l'aide qu'elle obtiendra avec son union avec la Libye ne sera pas suffisante pour affronter les problèmes fondamentaux matériels et l'entretien d'une grande armée. L’Égypte est dans une situation encore pire : des millions de gens sont au bord de la famine, la moitie de la main d'œuvre est sans emploi, et le logement est rare dans cette zone la plus peuplée du monde. A l'exception de l'armée, il n'y a pas un seul ministère fonctionnant efficacement et l'état est dans un état de banqueroute permanente et dépendant entièrement de l'assistance étrangère américaine accordée depuis la paix.

II existe dans les états du Golfe, l'Arabie saoudite, la Libye et l'Égypte, la plus grande concentration d'argent et de pétrole du monde, mais ceux qui en profitent sont de petites élites qui manquent d'un large soutien de base et de confiance en soi, ce qu'aucune armée ne saurait garantir. L'Arabie Saoudite avec tout son équipement ne pourrait défendre le régime des vrais dangers intérieurs et extérieurs, et ce qui s'est passe a la Mecque en 1980 en est un exemple parmi d’autres. Une situation triste et explosive entoure Israël et lui pose des défis, des problèmes, des risques mais aussi des occasions d'une portée considérable pour la première fois depuis 1967. II y a de grandes chances que les occasions manquées a ce moment puissent se réaliser dans les années 1980 a un point et dans des dimensions que nous ne pourrions même pas imaginer aujourd'hui.

La politique de «paix» et le retour des territoires, sous la pression des États-Unis met en péril la réalisation des nouvelles possibilités qui s'offrent a nous. Depuis 1967, tous les gouvernements d'Israël ont lié nos buts nationaux à des besoins politiques étroits d'une part et, de l'autre, a des opinions intérieures destructives qui ont neutralise nos capacités a l'extérieur et à l'intérieur. Le fait de n'avoir pu faire un pas en direction de la population arabe dans les nouveaux territoires, acquis au cours d'une guerre qui nous a été imposée, est l'erreur stratégique majeure commise par Israël au lendemain de la Guerre des Six Jours. Nous nous serions épargnés depuis lors le plus amer et le plus dangereux des conflits si nous avions donne la Jordanie aux Palestiniens qui vivent en Cisjordanie. En faisant cela, nous aurions neutralise le problème Palestinien que nous affrontons maintenant, et pour lequel nous avons trouve des solutions qui ne sont vraiment pas du tout des solutions, tel que des compromis territoriaux, ou l'autonomie, ce qui revient en réalité au même. Aujourd'hui, nous faisons face tout d'un coup à d'immenses possibilités pour changer la situation en profondeur, et cela nous le ferons dans cette décennie, autrement nous ne survivrons pas en tant qu'Etat.

Au cours des années 1980, l'état d'Israël devra réaliser des changements d'une portée considérable a l'intérieur, dans son régime politique et économique, parallèlement a des changements radicaux dans sa politique étrangère, afin de faire face aux défis globaux et régionaux de cette nouvelle période. La perte des champs pétrolifères du Canal de Suez, des énormes réserves de pétrole, de gaz et d'autres ressources dans la péninsule du Sinaï qui est geomorphologiquement identique aux riches pays producteurs de pétrole de la région, débouchera sur un manque d'énergie dans un proche avenir et détruira notre économie intérieure : le quart de notre PNB aussi bien que le tiers du budget sont utilises pour l'achat de pétrole. La recherche des matières premières dans le Néguev et sur la cote ne changera pas dans un prochain avenir cet état de choses.

Récupérer la péninsule du Sinaï, avec ses ressources actuelles et potentielles, est donc une priorité politique à laquelle les accords de paix de Camp David font obstacle. La faute incombe bien sûr au gouvernement israélien actuel et aux gouvernements qui ont prépare le chemin pour le compromis territorial, depuis 1967. Les Égyptiens n'auront pas besoin de respecter les traites de paix âpres le retour du Sinaï, et ils feront tout ce qu'ils peuvent pour réintégrer le monde arabe et se rapprocher de l'URSS afin de se procurer de l'aide et de l'assistance militaire. L'aide américaine n'est garantie que pour une courte période du fait que les conditions de la paix et l'affaiblissement des États-Unis d'Amérique à l'intérieur comme à l'extérieur conduiront à une réduction de l'aide. Sans pétrole et le revenu qu'on en tire, avec les énormes dépenses actuelles, nous ne serons pas capables de franchir 1982 dans les conditions actuelles et nous devrons agir afin de revenir au statu quo qui existait au Sinaï avant la visite de Sadate et le traite de paix fautif signe avec lui en mars 1979.

Israël a deux voies majeures a travers lesquelles il atteindra cet objectif, l'une directe et l'autre indirecte. L'option directe est la moins réaliste à cause de la nature du régime et du gouvernement en Israël aussi bien de la sagesse de Sadate qui obtint notre retrait du Sinaï, ce qui fut, au lendemain de la Guerre de 1973, sa plus importante réalisation depuis son accession au pouvoir. Israël ne rompra pas unilatéralement le Traité, ni aujourd'hui ni en 1982, a moins d'être fortement contraint économiquement et politiquement et que l’Égypte fournisse a Israël l'excuse de reprendre le Sinaï pour la quatrième fois de notre courte histoire. Ce qui reste donc, c’est l'option indirecte. La situation économique en Égypte, la nature du régime et sa politique panarabe, amènera après avril 1982 une situation dans laquelle Israël sera force d'agir directement ou indirectement afin de reprendre pour longtemps le contrôle du Sinaï en tant que point stratégique économique et réserve d'énergie. L’Égypte ne représente pas un problème stratégique militaire du fait de ses problèmes internes et pourrait être ramenée a sa situation du lendemain de la Guerre de 1967 en pas plus d'une journée.

Le mythe de l’Égypte en tant que puissant leader du monde arabe fut anéanti des 1956 et sans aucun doute il ne survécût pas en 1967, mais notre politique qui rendit le Sinaï fit du mythe un «fait». Cependant, en réalité, la puissance de l’Égypte par rapport a Israël seul et au reste du monde arabe s'est réduite de 50 % depuis 1967. L’Égypte n'est plus l'avant-garde politique dans le monde arabe et elle est économiquement au bord de la crise. Sans aide étrangère, la crise éclaterait le lendemain. A court terme, du fait du retour du Sinaï, l’Égypte gagnera plusieurs avantages a nos dépens, mais seulement a court terme jusqu'en 1982, et cela ne changera pas l'équilibre a son avantage, et amènera probablement sa chute. L’Égypte se donne déjà, dans sa Politique intérieure, l'image d'un cadavre et d'autant plus si Ton tient compte de la montée du conflit entre Musulmans et Chrétiens. Dépecer territorialement l’Égypte en régions géographiques distinctes, c'est le dessein politique d'Israël dans les années 1980 sur son front occidental.

L’Égypte est divisée et morcelée en plusieurs ilots de pouvoir. Si l’Égypte se désintègre, des pays Comme la Libye, le Soudan ou même les pays plus lointains ne continuerons pas à exister dans leur forme actuelle et connaitront a leur tour la chute et la dissolution de l’Égypte. La perspective d'un état Chrétien Copte en Haute-Égypte, parallèlement a un certain nombre d'états faibles avec un pouvoir très localise, et sans un gouvernement centralise comme de nos jours, cette perspective est la clé pour un développement historique, qui prit du retard uniquement a cause du traite de paix, mais qui semble inévitable a long terme.

Le front occidental, qui parait en surface plus problématique, est en fait moins complique que le front Oriental, ou la plupart des événements saillants sont de fraiche date. La dissolution totale du Liban en cinq provinces doit servir de précédent pour le monde arabe dans sa totalité, y compris l’Égypte, la Syrie, l'Irak et la Péninsule arabique. La dissolution de la Syrie et plus tard de l'lrak en zones exclusivement ethniques ou religieuses comme au Liban, est l'objectif principal d'Israël pour le long terme sur son front oriental, tandis que la dissolution du pouvoir militaire de ces états constitue un objectif principal dans le court terme. La Syrie se disloquera en fonction de sa structure ethnique et religieuse en plusieurs états comme de nos jours au Liban, de sorte qu'on aura un état alaouite le long de la cote, un Etat sunnite dans la région d'Alep, un autre état sunnite a Damas hostile a son voisin du Nord, et les Druzes qui érigeront un Etat, peut-être même sur notre Golan, et certainement dans le Hauran et dans le Nord du Jourdain. Cet état des choses sera la garantie de la paix et de la sécurité pour le long terme dans la région, et cet objectif est déjà aujourd'hui a notre portée.
L’Irak, riche en pétrole d'un cote, et déchire intérieurement de l'autre, est un candidat garanti pour les objectifs d'Israël. Sa dissolution est même encore plus importante pour nous que celle de la Syrie. L’Irak est plus fort que la Syrie. C'est la puissance irakienne qui constitue dans le court terme le plus grand danger pour Israël.
Une guerre Irak-Iran déchirera l’Irak et provoquera sa chute intérieure même avant qu'il ne soit capable d'organiser une bataille sur un large front contre nous. N'importe quel conflit interarabe nous sera profitable dans le court terme et raccourcira la voie pour l'objectif encore plus important, celui de la dislocation de l'lrak en groupes comme en Syrie et au Liban. En Irak, une division en provinces selon des critères ethnico-religieux comme en Syrie du temps de l'Empire ottoman est possible. Ainsi, trois (ou plus) Etats existeront autour des trois importantes villes : Bassora, Baghdâd et Mossoul, et les régions chiites du Sud se Sépareront des régions sunnites et kurdes au Nord. II est possible que la confrontation irano-irakienne puisse approfondir cette polarisation.

La Péninsule arabique est une candidate toute naturelle à la dissolution du fait des pressions intérieures et extérieures, et la chose est inévitable surtout en Arabie Saoudite. Nonobstant le fait que sa puissance économique, fondée sur le pétrole, demeure intacte ou qu'elle puisse diminuer a long terme, les fissures internes et les dépressions sont un développement évident et naturel à la lumière de la structure politique présente.

La Jordanie représente un objectif stratégique immédiat dans le court terme, mais non dans le long terme, parce qu'elle ne constitue pas une menace réelle dans le long terme après sa dissolution, la fin du long règne du Roi Hussein et le transfert du pouvoir aux Palestiniens dans le court terme.

II n'y a aucune chance pour que la Jordanie puisse continuer d'exister dans le long terme dans sa structure actuelle et la politique d'Israël, en période de guerre comme en période de paix, doit être orientée vers la liquidation de la Jordanie sous sa forme actuelle et le transfert du pouvoir a la majorité palestinienne.
Changer le régime a l'Est du Jourdain amènera la fin du problème des territoires densément peuples d’arabes a l'Est du Jourdain. Que ce soit en période de guerre ou de paix, l'immigration à partir des territoires et leur gel démographique et économique sont les garanties pour un prochain changement sur les deux rives du Jourdain, et nous devons être plus actifs dans l'accélération de ce processus dans l'avenir le plus proche. Le projet d'autonomie doit être aussi rejeté, aussi bien que n'importe quel compromis ou division des territoires car, selon les plans de l'OLP et ceux des Arabes israéliens eux-mêmes, le plan Shefa'amr de septembre 1980, il n'est plus possible de continuer à vivre dans ce pays dans la situation actuelle sans la séparation des deux nations, les Arabes vers la Jordanie et les juifs vers les régions à l'Ouest du Jourdain. Une coexistence authentique et la paix régneront dans le pays seulement quand les arabes auront compris que, sans un pouvoir juif s'étendant du Jourdain a la mer ils n'auront ni existence ni sécurité. lis n'auront une nation a eux et la Sécurité qu'en Jordanie.

A l'intérieur d'Israël, la distinction entre les zones de 1967 et les autres territoires, ceux de 1948, a toujours été sans signification pour les Arabes et de nos jours elle n'a plus aucune signification pour nous. Le problème doit être envisage dans sa totalité, sans aucune division, comme celle de 67. II doit être clair, dans n'importe quelle situation politique future ou n'importe quelle constellation militaire, que la solution du problème des Arabes indigènes viendra seulement quand ils reconnaitront l'existence d'Israël dans des frontières sures jusqu’à la rivière du Jourdain et au-delà, en tant que notre besoin existentiel dans cette époque difficile, l'époque du nucléaire dans laquelle nous entrerons bientôt. II n'est plus possible de vivre avec trois-quarts de population juive sur une bande côtière dense qui est trop dangereuse a l'ère nucléaire.

La dispersion de la population est donc l'objectif stratégique intérieur du plus grand intérêt; autrement, nous cesserons d'exister à l'intérieur de n'importe quelle frontière. La Judée, la Samarie et la Galilée sont l'unique garantie de notre existence nationale et, si nous ne devenons pas la majorité dans les régions montagneuses, nous ne régnerons pas dans le pays, et nous serons comme les Croises qui ont perdu le pays qui n'était de toute manière pas le leur, et dans lequel ils n'étaient que des étrangers pour commencer. Rééquilibrer le pays démographiquement, stratégiquement et économiquement est aujourd'hui l'objectif le plus grand et le plus central. Mettre la main sur la ligne de partage des eaux de Beersheba jusqu'a la Haute Galilée est l'objectif national engendre par la perspective stratégique majeure qui est la colonisation de la
partie la plus montagneuse du pays, aujourd'hui vide de juifs.

Réaliser nos buts sur le front oriental dépend d'abord de la réalisation de notre objectif stratégique intérieur. La transformation de la structure politique et économique, capable d'aider a la réalisation de ces objectifs stratégiques, est la clé de l'achèvement du changement entier. Nous avons besoin de passer d'une économie centralisée dans laquelle le gouvernement a un rôle central, a un marche libre et ouvert, aussi bien que de cesser de dépendre du contribuable américain pour développer avec nos propres moyens une authentique infrastructure économique productive. Si nous ne sommes pas capables de réaliser ce changement librement et volontairement, nous y serons forces par les développements mondiaux, surtout dans les domaines de l'économie, de l'énergie et du politique, et par notre propre isolement croissant.

D'un point de vue militaire et stratégique, l'Occident dirigé par les USA est incapable de résister a l'ensemble des pressions de l'URSS de par le monde, et Israël doit pour cela se tenir seule dans les années 80, sans aucune assistance étrangère, militaire ou économique, et ceci est aujourd'hui dans nos possibilités, sans compromis. Des changements rapides dans le monde vont produire un changement dans la condition des juifs dans le monde, pour lesquels Israël deviendra non seulement un dernier recours mais aussi la seule alternative existentielle. Nous ne pouvons pas assurer que les juifs américains et les communautés d'Europe et d' Amérique latine continueront d'exister dans l'avenir dans la forme actuelle.

Notre existence dans ce pays même est sure et il n'y a aucune force qui pourrait nous en déloger ni par la violence ni par la ruse (méthode de Sadate). Malgre les difficultés de la politique erronée de «paix» et le problème des Arabes israéliens et celui des territoires, nous pouvons traiter efficacement ces problèmes dans un avenir prévisible.



Le commentaire d'Israël Shahak

II faut clarifier trois éléments importants pour pouvoir comprendre les possibilités les plus significatives pour la réalisation de ce plan sioniste pour le Moyen-Orient, et aussi pourquoi il doit être publie.

Les conditions militaires de ce plan.

Nous n'avons pas mentionne jusqu'ici les conditions militaires de ce plan, mais lors des multiples occasions ou Ton vient a «expliquer» dans des réunions privées un plan de ce genre a des membres de l'establishment israélien, cet aspect militaire est alors clarifie. II est suppose que les forces militaires israéliennes, dans toutes ses branches, sont insuffisantes pour assumer 1' occupation d’aussi vastes territoires que ceux qui ont été mentionnes plus haut. En réalité, même en temps de «troubles» palestiniens intenses, les forces de l'armée israélienne sont trop dispersées. La parade est la méthode de gouverner au moyen des «forces de Haddad» ou des «Associations de villages* : des forces locales soumises a des «chefs» complètement dissocies de la population, n'ayant même pas derrière eux de structure féodale ou de parti (comme en ont les Phalangistes, par exemple). Les «états» proposes par Yinon sont des «Territoires de Haddad» ou des «Associations de villages», et leurs forces armées en seraient a n'en pas douter similaires. En plus, la supériorité militaire israélienne serait dans de telles conditions beaucoup plus grande qu'elle ne l'est même maintenant, de sorte que tout mouvement de révolte serait «puni» soit par une humiliation massive comme en Cisjordanie et dans la Bande de Gaza, ou par bombardement et effacement de villes, comme aujourd'hui (Juin 1982) au Liban, ou par les deux. Afin d'y parvenir, le plan, comme il est explique oralement, appelle a l'établissement de garnisons a des endroits stratégiques entre les mini-Etats, pourvues de forces destructives mobiles. En fait, nous avons vu quelque chose de similaire dans le territoire de Haddad et nous verrons certainement le premier exemple de ce système fonctionner soit dans le Sud du Liban ou dans tout le Liban.

II est évident que les suppositions militaires énoncées plus haut, et aussi le plan dans sa totalité, dépendent aussi du fait de savoir si les Arabes vont continuer d'être plus divises que maintenant, et de l'absence en leur sein de tout mouvement progressiste de masse. II se peut que ces deux conditions soient écartées des que le plan sera bien avance, avec des conséquences qui sont imprévisibles.

Pourquoi est-il nécessaire de publier ce plan en Israël.

La raison de la publication est la nature double de la société israélo-judaïque : une grande étendue de liberté et de démocratie, surtout pour les juifs, combinée à l'expansionnisme et la discrimination raciale. Dans une telle situation, l'élite judéo-israélienne (du fait que les masses suivent la télé et les discours de Begin) a besoin d'être persuadée. Les premiers pas dans ce processus de persuasion sont d'ordre oral, comme on l'a indique plus haut, mais il vient le temps ou cela devient insuffisant. Le matériel écrit doit être produit au bénéfice de «persuadeurs» et «explicateurs» plus stupides (par exemple les officiers de rang moyen qui sont d'habitude, remarquablement stupides). ils «l'apprennent» alors plus ou moins et le prêchent aux autres. Il faut remarquer qu'Israël, et même le Yishouv (l'ensemble des juifs en Palestine des années 1920), a toujours marche de cette façon. Je me rappelle moi-même bien avant d'être "en opposition" comment la nécessite de la guerre avec l'Egypte m'a été expliquée, a moi et a d’autres un an avant la guerre de 1956, et comment la nécessite de conquérir «le reste de la Palestine occidentale quand nous en aurons l'occasion» était expliquée dans les années 1965-67.

Pourquoi suppose-t-on qu'il n'y ait pas de risque particulier venant de l'extérieur concernant la publication de tels plans ?

De tels risques peuvent venir de deux sources, pour autant que 1' opposition principale intérieure demeure très faible (une situation qui pourrait changer du fait de la guerre contre le Liban) : le monde arabe, y compris les Palestiniens, et les états-Unis. Le monde arabe s'est montre nettement incapable d'une analyse minutieuse et rationnelle de la société judéo-israélienne, et les Palestiniens n'ont pas été dans l'ensemble meilleurs que le reste. Dans une telle situation, même ceux qui sont en train de crier contre les dangers de l'expansionnisme israélien (qui sont assez réels), le font non à partir de connaissance effective et détaillée, mais par croyance dans le mythe. Un bon exemple en cela, c'est la croyance tres persistante en l'existence d'une inscription, qui n'existe pas, sur le mur de la Knesset, du verset de la Bible qui décrit Israël comme s'étendant du Nil a l'Euphrate. Un autre exemple, ce sont les déclarations persistantes et complètement fausses qui sont faites par quelques-uns des leaders arabes les plus importants, au sujet des deux raies bleues du drapeau israélien qui symboliseraient le Nil et l'Euphrate, alors qu'ils sont en fait repris des raies du châle de prières juif (Talith). Les spécialistes israéliens supposent qu'en fin de compte les Arabes ne feront pas attention a leurs discussions sérieuses sur l'avenir, et la guerre du Liban leur a donne raison. Alors pourquoi ne pourraient-ils pas continuer avec leurs vieilles méthodes de persuasion des autres israéliens ?

Une situation fort similaire se retrouve aux Etats-Unis, au moins jusqu'a maintenant. La plupart des commentateurs plus ou moins sérieux prennent leurs informations sur Israël, et l'essentiel de l'opinion qu'ils s'en font, de deux sources. La première consiste en articles de la presse américaine «libérale», rédige presque totalement par des admirateurs juifs d'Israël qui, même s'ils se montrent critiques de quelques aspects de l'Etat d'Israël, pratiquent loyalement ce que Staline avait l'habitude d'appeler «la critique constructive)). (En fait, ceux d'entre eux qui se targuent d'être «antistaliniens» sont en réalité plus staliniens que Staline, avec Israël comme leur Dieu qui n'a pas failli). Dans le cadre de ce culte critique, Israël est censé avoir toujours de (bonnes intentions)) et ne «fait que des erreurs», de sorte qu'un tel plan ne pourrait être l'objet de discussion exactement comme les génocides bibliques commis par des juifs ne sont pas mentionnes. L'autre source d’information, le Jérusalem Post, adopte une politique similaire. Ainsi, tant que la situation existe dans laquelle Israël est réellement une «société fermée» au reste du monde, parce que le monde veut fermer ses yeux, la publication et même le commencement de la réalisation d'un tel plan est réaliste et faisable.



17juinl982

Gazette du Golfe et des banlieues (première série), n°4, mai 1991.

Publication originale: Zionist Plan for the Middle East (Special Document, No 1)

Oded Yinon, Israel Shahak, Interlink Pub Group Inc; Paperback - 1 June, 1982 ISBN: 0937694568. Seems
to be out of print.
Traduction d'abord parue dans La Revue d'études palestiniennes, N° 5, Paris, automne 1982, p. 73-84.



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