16 juil. 2011

La Torah contient déjà l'abomination qui sera développée dans le Talmud.

Les Lévites et la Loi

Durant les cent ans qui suivirent la conquête assyrienne d’Israël, les Lévites de Juda commencèrent à compiler la Loi écrite. En 621 av. J.-C., ils produisirent le Deutéronome et le lurent au peuple au Temple de Jérusalem.

Ce fut la naissance de la « loi mosaïque », que Moïse - s’il a jamais vécu - ne connut jamais. On l’appelle la loi mosaïque parce qu’elle lui est attribuée, mais les autorités s’accordent sur le fait qu’elle était le produit des Lévites, qui à l’époque et par la suite, firent sans cesse direà Moïse (et donc, à Jéhovah) ce qui les arrangeait. La description correcte serait « la loi lévitique » ou « la loi judaïque ».

Le Deutéronome
est au judaïsme et au sionisme officiels ce que le Manifeste communiste fut à la révolution destructrice de notre siècle. Il est le fondement de la Torah (« la Loi ») contenue dans le Pentateuque, qui lui-même forme la matière première du Talmud, qui donna naissance aux « commentaires » et aux commentaires-des commentaires qui ensemble constituent la « loi » judaïque.

Par conséquent, le Deutéronome est aussi la base du programme politique de domination mondiale sur les nations spoliées et asservies, programme qui fut largement réalisé en Occident durant ce XXe siècle. Le Deutéronome est en rapport direct avec les événements actuels, et beaucoup de la confusion qui entoure ces événements se dissipe si on les étudie à sa lumière.

Le Deutéronome fut lu, en 621 av. J.-C., à un si petit auditoire, dans un si petit endroit, que ses conséquences énormes pour le monde entier, durant les siècles qui suivirent jusqu’à notre époque, sont par contraste des plus frappantes.

Avant que le Deutéronome ne soit compilé, seule la « tradition orale » des paroles de Dieu à Moïse existait. Les Lévites prétendaient être les gardiens consacrés de cette tradition et les tribus devaient les croire sur parole (leur prétentions à cet égard provoquaient particulièrement la colère des « prophètes » israélites). Si quoi que ce soit avait été rédigé avant qu’on ait lu le Deutéronome, de tels manuscrits étaient fragmentaires et sous la garde des prêtres, et aussi peu connus des membres des tribus que les poètes grecs ne le sont des paysans des collines du Kentucky aujourd’hui.

Que le Deutéronome fût différent de tout ce qu’on avait connu ou compris auparavant est implicite de par son nom, qui signifie « seconde Loi ». En fait, le Deutéronome était du judaïsme lévitique,  révélé pour la première fois ; les Israélites (tel qu’on l’a déjà montré)« n’étaient pas des juifs » et n’avaient jamais connu cette « Loi ».

De manière significative, le Deutéronome qui apparaît en tant que cinquième livre de la Bible actuelle, avec l’air d’être naturellement issu des livres précédents, fut le premier livre à être terminé en entier. Même si la Genèse et l’Exode fournissent un contexte historique et l’accentuent, ils furent rédigés plus tard par les Lévites, et le Lévitique et les Nombres, les autres livres de la Torah, furent compilés encore plus tard.

Le Deutéronome
prenait le contre-pied de la tradition ancienne, si celle-ci était en accord avec les commandements moraux. Toutefois, les Lévites étaient dans leur droit auto-accordé de faire tous les changements qu’ils souhaitaient, car ils déclaraient qu’ils pouvaient, par autorisation divine, modifier la Loi telle que révélée oralement par Dieu à Moïse, afin de répondre aux « conditions d’existence en perpétuelle évolution, dans l’esprit de l’enseignement traditionnel » (le Dr Kastein).

À cet égard, ils prétendaient aussi que Moïse avait reçu au Mont Sinaï une Torah orale secrète, qui ne devait jamais être consignée par écrit. Au vu de l’inclusion postérieure de l’Ancien Testament en un seul volume avec le Nouveau Testament chrétien, et la supposition du gentil [non-juif, païen - NdT] moyen qu’il a donc devant lui la « loi mosaïque » dans son intégralité, ce qualificatif est définitivement intéressant.

Le Talmud, tel que cité par le Dr Funk, dit : « Dieu a prévu qu’un jour viendrait où les païens s’empareraient de la Torah et diraient à Israël, “Nous aussi sommes fils de Dieu”. Alors l’Éternel dira : “Seul celui qui connaît mes secrets est mon fils”. Et quels sont les secrets de Dieu ? Les enseignements oraux ».

On dit aux quelques personnes qui entendirent le Deutéronome tel que lu en 621 av. J.-C., et qui ensuite apprirent les premiers ce que serait « la loi mosaïque », que les manuscrits avaient été « découverts ». Les autorités judaïstes actuelles rejettent cela et s’accordent sur le fait que le Deutéronome fut l’oeuvre indépendante des Lévites dans la Juda isolée après le rejet de Juda par les Israélites et la conquête d’Israël. Le Dr Kastein explique l’affaire ainsi :
« En 621 av. J.-C., un manuscrit recouvert par la poussière des siècles fut découvert parmi les archives. Il contenait une étrange version des lois qui avaient été codifiées jusqu’alors, une sorte de répétition et de variation de ces lois, donnant une foule d’instructions concernant le devoir de l’homme envers Dieu et envers son prochain. Il était rédigé sous la forme de discours censés avoir été délivrés à Moïse juste avant sa mort de l’autre côté du Jourdain. Qui en était l’auteur, cela est impossible à dire ».
Ainsi, le Dr Kastein, un zélote en attente de l’accomplissement littéral de « la loi mosaïque » dans chaque détail, ne croit pas que son auteur fût Jéhovah ou Moïse. Cela lui suffit qu’elle fût produite par les prêtres législateurs, qui pour lui sont l’autorité divine.

Nul aujourd’hui ne peut dire jusqu’à quel point le Deutéronome tel que nous le connaissons ressemble au Deutéronome tel qu’il fut lu en 621 av. J.-C., car les livres de l’Ancien Testament furent sans cesse modifiés jusqu’à l’époque de la première traduction, où d’autres modifications diverses furent faites, sans doute pour éviter une agitation excessive parmi les gentils. Nul doute que quelque chose fut supprimé alors, si bien que le Deutéronome dans sa forme originelle devait être vraiment violent, car ce qui demeure est déjà bien assez brutal.

L’intolérance religieuse est la base de cette « seconde Loi » (l’intolérance raciale allait suivre plus tard, dans une autre « nouvelle Loi »), et le meurtre au nom de la religion est son principe caractéristique. Cela nécessite la destruction des Commandements moraux, qui sont en fait mis en place pour mieux être démolis. Seulement ceux se rapportantà la vénération exclusive du Jéhovah« jaloux » sont laissés intacts. Les autres sont enterrés sous un grand monticule de « lois et jugements » (règlements institués pour ainsi dire sous une Loi dirigeante) qui les annulent de fait.

Ainsi, les commandements moraux contre le meurtre, le vol, l’adultère, la convoitise, la haine du prochain et autres du même genre, sont-ils viciés par une multitude de « lois » enjoignant expressément à massacrer les autres peuples, assassiner les apostats individuellement ou communautairement, prendre des concubines parmi les femmes captives, « détruire totalement » en ne laissant « rien en vie », « exclure l’étranger » de la remise de dettes, et autres exemples du même acabit.

Quand on arrive à la fin du Deutéronome, les commandements moraux ont été invalidés de cette manière, dans le but d’installer, sous l’apparence d’une religion, l’idée politique grandiloquente d’un peuple envoyé spécialement dans le monde pour détruire et « posséder » les autres peuples et pour dominer la Terre. L’idée de destruction est essentielle au Deutéronome. Si elle est enlevée, nul Deutéronome, ou loi mosaïque, ne subsiste.

Ce concept de destruction en tant qu’article de foi est unique, et son apparition en pensée politique (par exemple, dans la philosophie communiste) pourrait à l’origine provenir de l’enseignement du Deutéronome, car il n’y a pas d’autre source vérifiable.

Le Deutéronome est avant tout un programme politique complet: l’histoire de la planète, créée par Jéhovah pour ce « peuple spécial »,  doit se terminer par le triomphe de ce peuple et la ruine de tous les autres. Les récompenses offertes aux fidèles sont exclusivement matérielles : massacres, esclaves, femmes, butins, terres, empires. La seule condition imposée pour ces récompenses est l’observance des « lois et jugements »« lois et jugements » qui commandent essentiellement la destruction des autres. La seule culpabilité définie réside dans la non-observance de ces lois. L’intolérance est spécifiée en tant qu’observance, la tolérance en tant que non-observance - par conséquent, culpabilité. Les châtiments prescrits sont de ce monde et matériels, non spirituels. La conduite morale, pour peu qu’elle soit exigée, est requise uniquement envers les coreligionnaires, et les « étrangers » en sont exclus.

Cette forme unique de nationalisme fut présentée pour la première fois aux Judaïtes dans le Deutéronome, en tant que « Loi » de Jéhovah et parole littérale, adressée par ce dernier à Moïse. La notion de domination mondiale par la destruction est introduite au début (chapitre 2) de ces « discours censés avoir été délivrés » par un Moïse agonisant:
«L’Éternel m’adressa la parole, et dit… À partir d’aujourd’hui, je répandrai la terreur et la crainte de toi parmi les peuples qui sont sous tous les cieux, qui entendront parler de toi, et trembleront, et seront dans l’angoisse à cause de toi ». En témoignage de cela, le destin de deux peuples est en même temps montré. Le roi de Sihon et le roi de Bashân « sorti[ren]t se battre contre nous, lui et tout son peuple », sur quoi ils furent « totalement détruits, les hommes et les femmes et les petits enfants », seul le bétail fut épargné et « le butin » emporté « en guise de proie pour nous » (l’insistance sur la destruction totale est un thème récurrent et significatif de ces anecdotes illustratives).

Ces premiers exemples du pouvoir de Jéhovah à détruire les païens sont suivis par le premier des nombreux avertissements stipulant qu’à moins que « les lois et jugements » ne soient observés, Jéhovah punira son peuple spécial en le dispersant parmi les païens. L’énumération de ces « lois et jugements » suit les Commandements, dont la validité morale est détruite en même temps par une promesse de massacre tribal:
«Sept nations plus grandes et plus puissantes que toi » doivent être livrées aux mains des Judaïtes, et : « Tu les détruiras entièrement ; tu ne feras aucune alliance avec elles, et tu ne leur montreras aucune pitié… tu détruiras leurs autels… car tu es un peuple saint pour l’Éternel ton Dieu ; l’Éternel ton Dieu t’a choisi pour que tu sois un peuple spécial à ses yeux, entre tous les peuples qui sont sur la surface de la terre… Tu seras béni entre tous les peuples… Et tu consumeras tous les peuples que l’Éternel ton Dieu te livrera ; tes yeux seront sans pitié envers eux… l’Éternel ton Dieu enverra les frelons contre eux, jusqu’à ce que ceux qui restent et qui se cachent de toi, soient détruits… Et l’Éternel ton Dieu expulsera ces nations
devant toi petit à petit… Mais l’Éternel ton Dieu te les livrera, et les détruira par une destruction puissante jusqu’à ce qu’il soient détruits… Et il livrera leurs rois entre tes mains, et tu détruiras leur nom de dessous les cieux ; aucun homme ne sera capable de se tenir devant toi, jusqu’à ce que tu l’aies détruit»
Arrivés au XXe siècle de notre ère, les peuples de l’Occident, dans l’ensemble, avaient cessé d’attacher toute signification actuelle à ces incitations, mais les peuples directement concernés ne pensaient pas la même chose. Par exemple, la population arabe de Palestine fuit en masse sa terre d’origine après le massacre de Deir Yassin en 1948, parce que cet événement signifiait pour eux (tel que ses auteurs l’avaient voulu) que s’ils restaient, ils seraient « entièrement détruits ».

Ils savaient que les dirigeants sionistes, en train de palabrer avec les politiciens britanniques et américains du lointain Occident, avaient déclaré à plusieurs reprises que « la Bible est notre Mandat » (le Dr Chaim Weizmann), et ils savaient (si les populations occidentales ne le réalisaient pas) que l’allusion se référait à des passages tels que ceux ordonnant la « destruction totale » des populations arabes. Ils savaient que les dirigeants occidentaux avaient soutenu et continueraient à soutenir les envahisseurs et ainsi, ils n’avaient même pas l’espoir d’une simple survie, sinon dans la fuite. Ce massacre de 1948 ap. J.- C. se rapporte directement aux « loi et jugements » stipulés au chapitre 7 du livre de la Loi, que les Lévites terminèrent et lurent en 621 av. J.- C.

Les incitations et la séduction du Deutéronome continuent : « … Va prendre possession des nations plus grandes et plus puissantes que toi… l’Éternel ton Dieu ira lui-même devant toi ; tel un feu dévorant il les détruira, et il les terrassera devant toi ; alors tu les chasseras, et les détruiras promptement, comme l’Éternel te l’a dit… Car si tu observes avec zèle tous ces commandements que je t’ordonne… alors l’Éternel chassera devant toi toutes ces nations, et tu posséderas des nations plus grandes et plus puissantes que toi-même… même les côtes de la mer occidentale seront tiennes. Aucun homme ne sera capable de se tenir devant toi : car l’Éternel ton Dieu répandra la crainte et la terreur de toi sur toute terre que tu fouleras… »

Ensuite, Moïse, dans ce compte rendu, énumère les « lois et jugements » qui doivent être « observés » si l’on veut que toutes ces récompenses soient obtenues, et une fois encore « la Loi » est de détruire:
«Voici les lois et jugements, que tu observeras et pratiqueras… Tu détruiras entièrement tous les lieux dans lesquels les nations que tu posséderas ont servi leurs dieux… Quand l’Éternel ton Dieu aura exterminé les nations devant toi, où tu iras pour les posséder, que tu prendras leur place, et t’installeras sur leur terre : prends garde à ne pas tomber dans le piège en les suivant… et ne t’enquiers pas de leurs dieux.»

Ce principe de « la Loi » exige du fidèle qu’il détruise les autres religions. Impartiale quand elle fut promulgué

e, elle acquit une application spécifique dans les siècles qui suivirent, du fait que la foi chrétienne se répandait, et la majorité des juifs à l’époque évoluait dans la même zone géographique : l’Occident. (Cela faisait de la chrétienté l’objectif premier de l’ordre de « destruction totale des lieux… », et le dynamitage des cathédrales russes, l’ouverture des« musées anti-Dieu », la canonisation de Judas et autres actions des premiers gouvernements bolchevistes, qui étaient constitués aux neuf dixième de juifs de l’Est, furent à l’évidence des actes d’« observance » sous cette « loi » du Deutéronome).

Les idées d’inquisition des hérétiques et des dénonciateurs, que l’Occident utilisa dans ses périodes rétrogrades et renia dans ses périodes éclairées, trouvent aussi leur source originelle (à moins que quelqu’un puisse en localiser une plus ancienne) dans le Deutéronome. De peur qu’un tel hérétique ne remette en question la Loi de la destruction, résumée dans les paragraphes précédents, le Deutéronome stipule ensuite que « si parmi vous s’élève un prophète ou un rêveur de rêves… (il) sera mis à mort » ; la crucifixion de Jésus (et la mort de nombreux protestataires contre le judaïsme littéral) tombent sous le coup de cette « loi ».

La dénonciation des proches qui s’attirent la suspicion d’hérésie est exigée. Ce fut le moyen terroriste introduit en Russie par les bolchevistes en 1917 et copié en Allemagne par les nazis en 1933. À l’époque, le monde chrétien exprima son horreur devant ces innovations barbares, mais la méthode est clairement stipulée dans le Deutéronome, qui exige que quiconque déclare « Allons servir d’autres dieux » soit dénoncé par ses frères, soeurs, fils, filles, épouses et ainsi de suite, et lapidé à mort.

De manière caractéristique, le Deutéronome ordonne que la main du parent génétique ou de l’épouse soit « la première levée » sur la victime de la dénonciation au moment de la mise à mort, et seulement ensuite, « la main de tous ». Cette « ordonnance de la Loi » est toujours observée de nos jours, dans une certaine mesure dictée par les conditions locales et autres circonstances. Les apostats ne peuvent être publiquement lapidés à mort dans l’environnement de communautés étrangères, où la loi de « l’étranger » pourrait considérer cela comme un meurtre, si bien qu’une déclaration officielle de « mort » et de cérémonie de deuil remplace symboliquement la peine judiciaire ; voir le compte rendu du Dr John Goldstein sur le rite symbolique et la tentative récente d’exiger la peine littérale, qui durant des siècles fut souvent infligée à l’intérieur de communautés juives fermées où la loi de « l’étranger » n’avait pas prise.

La Loi ordonne aussi que des communautés entières soient massacrées sous l’accusation d’apostasie : « Tu châtieras avec assurance les habitants de cette ville avec le tranchant de l’épée, la détruisant totalement, et tout ce qui s’y trouve ».

Concernant la destruction des villes, le Deutéronome fait la distinction entre les villes proches (c’est-à-dire palestiniennes) et les villes lointaines. Quand une « ville lointaine » a été prise, « tu en châtieras tous les mâles avec le tranchant de l’épée, mais les femmes, et les petits enfants, et le bétail, et tout ce qui se trouve dans la ville, même tout le butin, tu les prendras pour toi… ». Cette incitation concernant les femmes faites prisonnières est un thème récurrent, et le Deutéronome décrète la loi selon laquelle un ravisseur judaïte qui voit parmi les prisonnières « une belle femme » a le droit de l’emmener chez lui, mais que s’il n’en avait « aucune jouissance », il aurait le droit de la renvoyer.

Le cas d’une ville proche est différent ; la loi de destruction totale (que Saül transgressa) prévaut. « Mais à propos des villes de ces gens que l’Éternel ton Dieu te donne en héritage, tu ne laisseras en vie rien qui respire ; Mais tu les détruiras entièrement… comme l’Éternel ton Dieu te l’a ordonné ». (Ce verset 16 du chapitre 20, une fois encore, explique la fuite massive des Arabes palestiniens après Deir Yassin, où rien de ce qui respirait ne fut épargné. Ils virent que cet accomplissement littéral de la Loi de 621 av. J.-C. était à l’ordre du jour en 1948 ap. J.-C., et que les puissances occidentales étaient derrière cet accomplissement de la Loi de « destruction totale »).

La Seconde Loi continue : « Tu es un peuple saint pour l’Éternel ton Dieu, et l’Éternel t’a choisi pour être un peuple cher à ses yeux, entre toutes les nations qui sont sur la terre ». D’autres « lois et jugements » stipulent ensuite que « tout ce qui meurt de lui-même », étant impur, ne peut être mangé, mais « tu le donneras à l’étranger… ou tu pourras le lui vendre ; car tu es un peuple saint pour l’Éternel ton Dieu ».

Tous les sept ans, un créancier devra remettre la dette de son « voisin », mais « celle d’un étranger, tu pourras encore l’exiger ». Le chapitre 10 (étonnamment dans ce contexte) dit : « Tu aimeras donc l’étranger ; car tu étais toi-même étranger en terre d’Égypte », mais le chapitre 23 apporte l’annulation habituelle : « Tu ne prêteras pas avec intérêt à ton frère… à un étranger tu pourras prêter avec intérêt » (et des exemples plus graves de cette discrimination légale entre le « voisin » et « l’étranger » apparaissent dans les livres postérieurs, comme on le verra).

29

Le Deutéronome se termine par le thème prolongé, houleux et rageur de la-malédiction-ou-la-bénédiction. Moïse, sur le point de mourir, exhorte une fois de plus « le peuple » à choisir entre les bénédictions ou les malédictions, et les deux sont énumérées.

Les bénédictions sont exclusivement matérielles : la prospérité par l’augmentation de la famille, des récoltes et du bétail ; la défaite des ennemis ; et la domination mondiale. « l’Éternel ton Dieu t’élèvera audessus de toutes les nations de la terre… l’Éternel fera de toi un peuple saint pour lui… Et tous les peuples de la terre verront que tu es appelé du nom du Seigneur ; et ils te craindront… tu prêteras à de nombreuses nations, et tu n’emprunteras pas. Et l’Éternel fera de toi la tête, et pas la queue ; et tu seras uniquement au dessus, et pas en dessous… »

Ces bénédictions s’étendent sur treize versets ; les malédictions sur quelque cinquante ou soixante. La divinité au nom de laquelle les malédictions sont clairement prononcées était considérée comme capable de faire le mal (en fait, cela est explicitement mentionné dans un livre postérieur, Ézéchiel, comme on le montrera).

Le judaïsme littéral est en définitive basé sur la terreur et la peur, et la liste des malédictions exposées au chapitre 23 de la seconde Loi montre l’importance que les prêtres attachaient à cette pratique de la malédiction (dont les judaïstes littéraux considèrent l’usage efficace jusqu’à ce jour). Ces malédictions, qu’on s’en rappelle, sont les peines pour non-observance, pas pour transgression morale ! « Si tu ne prêtes pas l’oreille à la voix de l’Éternel ton Dieu, si tu n’observes pas et n’appliques pas tous ses commandements et lois… toutes ces malédictions s’abattront sur toi… »

Les villes et les habitations, les enfants, les récoltes et le bétail, seront maudits « jusqu’à ce que tu sois détruit et que tu périsses entièrement ». La peste, la lèpre, les inflammations, le mildiou, les ulcères, les hémorroïdes, les croûtes, les démangeaisons, la démence, la famine, le cannibalisme et la sécheresse sont spécifiés. Les épouses des hommes coucheront avec d’autres hommes ; leurs enfants mourront en esclavage ; tout ceux qui resteront chez eux seront dévorés par leurs parents, le père et la mère se disputant leur chair et refusant que les enfants encore en vie y touchent. (Ces malédictions étaient inclues dans le Bannissement ultime quand il était prononcé contre les apostats jusqu’à une époque relativement récente, et sont probablement en usage aujourd’hui dans les places fortes de la communauté juive talmudique).

Les maladies et les catastrophes devaient punir le peuple « si tu n’observes pas et ne mets pas en pratique toutes les paroles de cette loi qui sont écrites dans ce livre, dans la crainte de ce nom glorieux et redoutable, l’Éternel Ton Dieu… J’en appellerai au ciel et à la terre pour témoigner contre toi, j’ai mis devant toi la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction ; alors choisis la vie, afin que toi et ta progéniture viviez à jamais ».

Telles étaient la vie et la bénédiction que les Judaïtes, rassemblés au Temple en 621 av. J.-C., furent exhortés par leur chef de clan Josias - le porte-parole des prêtres - à choisir, au nom de Jéhovah et de Moïse. Le but et la signification de l’existence, sous cette « Loi mosaïque », étaient la destruction et l’asservissement des autres par amour du pillage et du pouvoir. À compter de ce moment-là, Israël dut sans doute s’estimer heureuse d’avoir été déclarée morte et d’avoir été exclue d’un tel monde à venir. Les Israélites s’étaient mêlés au courant plein de vie de l’humanité ; les Judaïtes restèrent échoués sur ses rives, aux mains du pouvoir de prêtres fanatiques qui leur ordonnaient, sous peine de « toutes ces malédictions », de détruire.

À la terreur inspirée par « toutes ces malédictions », les Lévites ajoutèrent aussi la séduction. Si « le peuple répondait et obéissait à la voix du Seigneur et accomplissait tous ses commandements… », alors« toutes ces malédictions » seraient transférées à leurs «ennemis» (non parce qu’ils avaient péché, mais simplement pour gonfler la mesure de la bénédiction accordée aux Judaïtes réhabilités !)

Dans ce principe, le Deutéronome révélait on ne peut plus clairement le statut attribué aux païens par la seconde Loi. En dernière analyse, « les païens » n’ont pas d’existence légale sous cette Loi ; comment pourraient-ils en avoir une, quand Jéhovah ne« connaît » que son « peuple saint » ? Pour autant que leur existence réelle soit admise, elle l’est seulement pour des raisons telles que celles mentionnées au verset 65, chapitre 28 et au verset 7, chapitre 30 : à savoir, accueillir les Judaïtes quand ils sont dispersés pour leurs transgressions et ensuite, quand leurs hôtes se repentent et sont pardonnés, hériter des malédictions levées de sur les Judaïtes régénérés. Il est vrai que le second verset cité donne le prétexte que « toutes ces malédictions » seront transférées aux païens parce qu’ils « haïssaient » et « persécutaient » les Judaïtes, mais comment pourraiton les blâmer pour cela, quand la seule présence des Judaïtes parmi eux n’était que le résultat de « malédictions » punitives infligées par Jéhovah ? Car Jéhovah lui-même, selon un autre verset (64, chapitre 28), s’attribuait le mérite d’infliger la malédiction de l’exil sur les Judaïtes:
«Et l’Éternel te dispersera parmi tous les peuples, d’un bout à l’autre de la terre… et parmi ces nations, tu ne trouveras aucun réconfort, et la plante de ton pied ne trouvera pas le repos…»
Le Deutéronome emploie ce double language - pour utiliser un idiome moderne - d’un bout à l’autre : l’Éternel prive le peuple spécial de foyer, et le met parmi les païens, à cause de ses transgressions ; les païens, qui ne sont à blâmer ni pour cet exil ni pour ces transgressions, sont ses « persécuteurs » ; par conséquent, les païens seront détruits.

On comprend mieux l’attitude judaïste envers le reste de l’humanité, la création et l’univers en général, quand on considère ce point et les passages qui s’y rapportent - tout particulièrement la plainte constante que les juifs sont « persécutés » partout, plainte qui dans une tonalité ou dans une autre se retrouve dans quasi toute la littérature juive. Pour quiconque acceptant ce livre comme la Loi, la simple existence des autres est en fait persécution ; le Deutéronome laisse clairement entendre cela.

Le juif le plus nationaliste et le juif le plus éclairé s’accordent souvent sur une chose : ils ne peuvent réellement considérer le monde et ses affaires que sous un angle juif, et vu de cet angle, « l’étranger » semble insignifiant. Ils le pensent, donc c’est vrai ; ceci est l’héritage de vingt-cinq siècles de pensée juive ; même les juifs qui se rendent compte de l’hérésie ou de l’illusion ne sont pas toujours capables de se défaire totalement de ce cauchemar jeté sur leurs esprits et leurs âmes.

Le passage du Deutéronome cité en dernier montre que la secte dirigeante décrivit l’absence de terre en même temps que la loi décrétée par le dieu du peuple spécial, et comme une persécution commise par les ennemis du peuple spécial, méritant « toutes ces malédictions ». Pour des esprits d’un égotisme aussi extrême, un attentat politique dans lequel 95 gentils et 5 juifs perdent la vie ou leurs biens est tout bonnement une catastrophe anti-juive, et en cela ils ne sont pas consciemment hypocrites. Au XXe siècle, ce critère de jugement a été propulsé dans les vies des autres peuples et appliqué à tous les événements majeurs, concernant les épreuves de l’Occident. Ainsi, vivons-nous au siècle de l’illusion lévitique.

Ayant entrepris de jeter « toutes ces malédictions » sur des innocents, si les Judaïtes devaient revenir à l’observance de « toutes ces lois et jugements », le Moïse ressuscité du Deutéronome promit une bénédiction de plus : « l’Éternel ton Dieu viendra devant toi, et il détruira ces nations devant toi, et tu les posséderas… », et enfin, on lui permit de mourir en terre de Moab.

C’est dans « la Loi mosaïque » que l’idée destructrice a pris forme - idée qui devait menacer la civilisation chrétienne et l’Occident (qui étaient tous les deux inconcevables à l’époque). Durant l’ère chrétienne, une assemblée de théologiens décida que l’Ancien et le Nouveau Testament devaient être réunis dans un seul livre, sans aucune différenciation, tels la tige et la fleur, et non tels un objet immobile et une puissance irrésistible. L’encyclopédie que j’ai sous les yeux au moment où j’écris déclare laconiquement que les églises chrétiennes acceptent l’Ancien Testament comme étant « d’autorité divine égale » à celle du Nouveau Testament.

Cette acceptation inconditionnelle couvre la totalité du contenu de l’Ancien Testament et pourrait être la source originelle de beaucoup de confusion au sein des églises chrétiennes et de beaucoup d’affolement parmi les masses qui recherchent le christianisme, car le dogme exige la croyance simultanée en des choses contraires. Comment le même Dieu, par commandement à Moïse, peut-il avoir ordonné aux hommes d’aimer leur prochain et de « détruire totalement » leur prochain ? Quel rapport peut-il y avoir entre le Dieu universel et aimant de la révélation chrétienne et la divinité maudissante du Deutéronome?

Mais si en réalité, tout l’Ancien Testament - y compris ces commandements ainsi que d’autres - est « d’autorité divine égale » au Nouveau Testament, alors l’Occidental d’aujourd’hui a le droit de l’invoquer pour justifier les actes par lesquels la chrétienté s’est reniée le plus : l’importation d’esclaves africains en Amérique par les colons britanniques, le traitement des Indiens d’Amérique du Nord par les colons américains et canadiens, et la domination sévère des Afrikaners sur les Bantous d’Afrique du Sud. Il peut à juste titre faire directement porter la responsabilité de toutes ces choses à son curé ou à son évêque chrétien, si ce dernier enseigne que l’Ancien Testament, avec son injonction continuelle à massacrer, asservir et piller est « d’autorité divine égale». Aucun ecclésiastique chrétien ne peut s’estimer irréprochable s’il enseigne cela. La décision théologique qui mit en place ce dogme projeta sur la chrétienté et sur les siècles à venir l’ombre du Deutéronome tel qu’il retomba sur les Judaïtes euxmêmes quand on le leur lit en 621 av. J.-C.

Seul un autre écrit eut jamais un effet comparable sur les esprits des hommes et sur les générations futures ; si l’on s’autorise quelque simplification, la plus tentante est de voir l’histoire entière de l’Occident, et en particulier de ce XXe siècle décisif, comme une bataille entre la Loi mosaïque et le Nouveau Testament et entre les deux corps de l’humanité qui se rangent derrière l’un ou l’autre de ces deux messages respectifs de haine et d’amour.

Dans le Deutéronome, le judaïsme est né, mais il serait mort-né, et on aurait peut-être plus jamais entendu parler du Deutéronome, si cette question n’avait dépendu que des Lévites et de leurs Judaïtes prisonniers. Ils n’étaient pas nombreux ; et une nation cent fois plus nombreuse n’aurait jamais pu espérer imposer cette doctrine barbare au monde par la force de son seul pouvoir. Il n’y avait qu’une façon pour que « la Loi mosaïque » puisse gagner en vie et en puissance et devenir une influence perturbatrice dans la vie des autres peuples durant les siècles à venir. C’était si un « étranger » influent (parmi tous ces étrangers qu’il fallait encore maudire), un roi puissant de ces « païens » qu’il fallait encore détruire, la défendait avec armes et richesses.

Justement, cela était sur le point d’arriver quand Josias lut la seconde Loi au peuple en 621 av. J.-C., et cela devait se répéter continuellement au cours des siècles jusqu’à nos jours : l’invraisemblance gigantesque de la chose se confronte au fait tout aussi important et démontrable que c’est pourtant bien ce qui se passa ! À maintes reprises, les dirigeants de ces « autres nations » qui devaient être dépossédées et détruites épousèrent la doctrine destructrice, firent les volontés de la secte dominante, et au détriment de leur propres peuples l’aidèrent à servir son étrange ambition.

Environ vingt ans après la lecture du Deutéronome à Jérusalem, Juda fut conquise par le roi babylonien, en 596 av. J.-C. environ. À l’époque, l’affaire avait tout l’air d’être terminée, et à vrai dire c’était une affaire insignifiante en elle-même, parmi les grands événements de cette période. Juda n’exista plus jamais en tant qu’État indépendant, et n’étaient les Lévites, leur seconde Loi et l’aide étrangère, les Judaïtes - comme les Israélites - auraient fini par s’impliquer dans l’humanité.

Au lieu de cela, la victoire babylonienne fut le début de l’affaire - ou de ses conséquences énormes pour le monde. La Loi, au lieu de mourir, devint plus forte à Babylone, où pour la première fois un roiétranger lui donna sa protection. Le permanent État-dans-les-États, nation-dans-les-nations fut projeté - une première - dans la vie des peuples ; la première expérience d’usurpation de pouvoir et de contrôle sur eux fut acquise. Beaucoup de souffrance pour les autres peuples se tramait alors.

Concernant les Judaïtes, ou les judaïstes et les juifs qui en émergèrent, il semble qu’ils héritèrent de l’avenir le plus malheureux qui soit. En tous les cas, ce n’est pas un homme heureux (même s’il s’agit d’un écrivain juif actuel, M. Maurice Samuel) qui, 2500 ans plus tard, écrivit : « … nous les juifs, les destructeurs, resteront les destructeurs à jamais… rien de ce que les gentils feront ne répondra à nos besoins et nos exigences »

À première vue cela semble railleur, venimeux, éhonté. L’étudiant appliqué de la controverse du sionisme découvre que cela ressemble plus à un cri de désespoir, tel que la « Loi mosaïque » doit en arracher à tout homme qui sent qu’il ne peut échapper à son impitoyable doctrine de destruction.

Extrait de La Controverse de Sion.  La suite ici.
Lire La Suite...

L'invention de la race élue, ou comment une tribu d'illuminés s'appropria les textes anciens, et les déforma à son avantage. Naissance du Matérialisme absolu.

Dès le moment où elle apparaît pour la première fois en tant qu’entité, cette tribu de Juda a l’air étrange. Elle était toujours isolée, et ne s’entendait jamais avec ses voisins. Ses origines sont mystérieuses. Depuis le début elle semble, avec son nom de mauvais augure, quelque peu avoirété mise à l’écart - plutôt qu’avoir été« élue». Les Écritures lévitiques l’incluent parmi les tribus d’Israël, et comme les autres tribus s’étaient mêlées à l’humanité, cela en faisait la dernière prétendante aux récompenses promises par Jéhovah au« peuple élu ». Cependant, même cette prétention semble être fausse, car l’Encyclopaedia Juive dit objectivement que Juda était «selon toute probabilité une tribu non-israélite».

Cette tribu à l’aspect curieux fut celle qui se mit en route vers l’avenir, emportant sous son bras la doctrine formulée par les Lévites, à savoir qu’elle était le «peuple élu» de Jéhovah et que, quand elle aurait accompli « toutes mes lois et jugements», hériterait d’une Terre promise et de la domination sur tous les peuples.

Parmi ces «lois et jugements» tels que les Lévites les éditèrent finalement, apparaissaient de manière répétée les commandes «détruire totalement», «terrasser», «chasser». Juda était destinée à produire une nation ayant pour but la destruction.

//////
La fin d’Israël
 
Environ cinq cents ans avant l’événement de 458 av. J.-C., soit pratiquement trois mille ans avant aujourd’hui, l’association brève et mouvementée entre Juda et les Israélites (« les enfants d’Israël ») prit fin. Israël rejeta la doctrine du peuple élu qui commençait à prendre forme en Juda, et partit de son côté. (L’adoption du nom « Israël » par l’État sioniste mis en place en Palestine en 1948 était un faux prétexte flagrant).

Les événements qui menèrent à cette union courte et malheureuse remontent aux siècles précédents. La période mythologique ou légendaire de Moïse fut suivie par une période en Canaan durant laquelle « Israël » fut l’entité forte, cohésive et reconnaissable - la confédération nordique des dix tribus. Juda (que la très petite tribu de Benjamin avait rejointe) était un petit royaume insignifiant du sud.

Juda, dont descend le sionisme d’aujourd’hui, était une tribu de mauvaise réputation. Juda vendit son frère Joseph, le fils préféré de Jacob-dit-Israël, aux Ismaélites pour vingt deniers d’argent (comme bien plus tard Judas, le seul Judéen parmi les apôtres, trahit Jésus pour trente deniers d’argent), et fonda ensuite la tribu dans l’inceste (La Genèse 37-38). Les scribes religieux, qui écrivirent ce compte rendu biblique des siècles plus tard, s’étaient rendus les maîtres de Juda, et comme il altéraient la tradition orale à chaque fois que cela leur convenait, la question se pose : pourquoi se donnèrent-ils la peine de préserver, ou même peut-être d’insérer, cette attribution de commencements incestueux et cette nature perfide au même peuple qui, disaient-ils, était l’élu de Dieu ? La chose est mystérieuse, comme bien d’autres choses dans les Écritures lévitiques, et seuls les cercles fermés de la secte pourraient fournir une réponse.

Quoiqu’il en soit, ces Écritures et les autorités actuelles s’accordent sur la séparation d’« Israël » et de « Juda ». Dans l’Ancien Testament, Israël est souvent appelée « la maison de Joseph », distinguée sans équivoque de « la maison de Juda ». L’Encyclopaedia Juive dit : « Joseph et Juda représentent deux lignages distincts » et ajoute (tel que déjà cité) que Juda était « selon toute probabilité une tribu non-israélite ». L’Encyclopaedia Britannica dit que le judaïsme se développa bien après que les Israélites se furent mélangés à l’humanité, et que la véritable relation entre les deux peuples est le mieux exprimée dans cette phrase : « Les Israélites n’étaient pas des juifs ». Historiquement, Juda devait survivre pendant un petit moment et

15

amener le judaïsme, qui engendra le sionisme. Israël devait disparaître en tant qu’entité, et tout arriva de cette manière :

La petite tribu du sud, Juda, se retrouva identifiée à la tribu sans terre, celle des Lévites. Ces prêtres héréditaires, qui prétendaient que leur fonction leur avaitété conférée par Jéhovah sur le Mont Sinaï,étaient les vrais pères du judaïsme. Ils erraient parmi les tribus, prêchant que la guerre de l’un était la guerre de tous - et la guerre de Jéhovah. Leur but était le pouvoir et ils luttaient pour une théocratie, un État dans lequel Dieu est le souverain, et la religion est la loi. Durant la période des Juges, ils atteignirent leur but dans une certaine mesure, car ils étaient naturellement les Juges. Ce dont euxmêmes, ainsi que Juda isolée, avaient le plus besoin était l’union avec Israël. Israël, qui se méfiait de ces prêtres législateurs, ne voulait pas entendre parler d’unification, à moins qu’elle ne se fasse sous l’autorité d’un roi ; tous les peuples environnants avaient des rois.

Les Lévites se saisirent de cette opportunité. Ils virent que si un roi était nommé, la classe dirigeante désignerait le candidat, et ils étaient la classe dirigeante. Samuel, à leur tête, mit en place une monarchie fantoche, derrière laquelle les prêtres exerçaient le véritable pouvoir ; cela fut accompli en stipulant que le roi règnerait seulement pour la vie, ce qui signifiait qu’il ne serait pas capable de fonder une dynastie. Samuel choisit un jeune paysan benjaminite, Saül, qui s’était fait un nom dans les guerres tribales et dont on pensait, sans doute, qu’il avait toutes les chances d’être malléable (le choix d’un benjaminite suggère qu’Israël refusait de songer à tout homme de Juda pour la royauté). Ce fut alors le début du royaume unifié d’Israël ; en vérité, il ne survécut qu’à ce seul règne, celui de Saül.

Dans le destin de Saül (c’est-à-dire dans le compte rendu qui en fut donné dans les Écritures postérieures), on peut discerner la nature sinistre du judaïsme, tel qu’on devait lui donner forme. On lui ordonna de commencer la guerre sainte en attaquant les Amalécites «et de détruire complètement tous leurs biens, et de ne pas les épargner ; mais de massacrer homme et femme, enfant et nourrisson, boeuf et mouton, chameau et âne ». Il détruisit « homme et femme, enfant et nourrisson» mais épargna le roi Agag et les meilleurs des moutons, boeufs, jeunes chevaux et agneaux. Il fut excommunié pour cela par Samuel, qui choisit secrètement un certain David, de Juda, comme successeur de Saül. Par la suite, Saül s’évertua en vain à exercer son zèle à la « destruction totale » afin d’apaiser les Lévites, puis essaya d’attenter à la vie de David afin de sauver son trône. Finalement, il mit fin à ses jours.

Il est possible que rien de tout ceci ne se soit passé ; ceci est le compte rendu donné dans le livre de Samuel, que les Lévites produisirent des siècles plus tard. Que cela soit vrai ou allégorique,

16

l’importance réside dans l’évidente implication : Jéhovah exigeait une obéissance absolue quand il ordonnait la « destruction totale », et la miséricorde ou la pitié étaient des crimes capitaux. Cette leçon est soulignée dans de nombreuses autres descriptions d’événements qui furent peut-être historiques ou peut-être imaginaires.

Ce fut vraiment la fin, il y a trois mille ans, du royaume uni, car Israël refusa d’accepter pour roi David, l’homme de Juda. Le Dr Kastein raconte que « le reste d’Israël l’ignora » et proclama roi le fils de Saül, Ishbosheth, sur quoi la re-division entre Israël et Juda « eut vraiment lieu ». Selon Samuel, Ishbosheth fut tué et sa tête envoyée à David, qui là-dessus restaura une union nominale et fit de Jérusalem sa capitale. Il ne réunifia jamais véritablement le royaume ou les tribus ; il fonda une dynastie qui survécut un règne de plus.

Le judaïsme officiel maintient à ce jour que l’apogée messianique se produira sous un roi mondial de « la maison de David » ; et l’exclusion raciale est le premier principe du judaïsme officiel - et la loi de la terre dans l’État sioniste. Les origines de la dynastie fondée par David sont donc en rapport direct avec ce récit.

La discrimination et la ségrégation raciales étaient clairement inconnues des tribus, en ces temps de l’association entre Israël et Juda, car l’Ancien Testament raconte que David, le Judaïte, du haut de son toit, vit « une très belle femme » en train de se baigner, lui ordonna de venir vers lui et lui fit un enfant, puis fit envoyer son mari, un Hittite, se battre en première ligne, en ordonnant qu’il soit tué. Quand il fut mort, David ajouta la femme - Bethsabée - à ses épouses, et son second fils devint le prochain roi - Salomon (cette histoire de David et Bethsabée telle que relatée dans l’Ancien Testament est sortie en version expurgée dans un film hollywoodien de notre époque).

Ainsi était l’origine raciale de Salomon, le dernier roi de la confédération déchirée, selon les scribes lévitiques. Il commença son règne par trois meurtres, incluant celui de son frère, et chercha vainement à sauver sa dynastie par la méthode des Habsburg - le mariage, bien que sur une plus grande échelle. Il épousa des princesses venues d’Égypte et de nombreuses tribus voisines, et eut des centaines de concubines, si bien qu’en son temps aussi la ségrégation raciale devait être inconnue. Il construisit le Temple etétablit une haute caste de prêtres héréditaires.

Ainsi fut l’histoire, terminée en 937 av. J.-C., de la brève association entre Israël et Juda. Quand Salomon mourut, les associés incompatibles se séparèrent finalement, et au nord Israël reprit sa vie indépendante. Le Dr Kastein raconte :
«Les deux États n’avaient pas plus en commun, en bien ou en mal, que deux pays quelconques ayant une frontière commune.
17
Occasionnellement, ils se faisaient la guerre ou signaient des traités, mais ils étaient entièrement séparés. Les Israélites cessèrent de croire qu’ils avaient une destinée différente de celle de leurs prochains, et le roi Jéroboam établit la séparation totale d’avec Juda aussi bien religieusement que politiquement ».
Puis, le Dr Kastein ajoute à propos des Judaïtes :
«ils décidèrent qu’ils étaient destinés à évoluer en tant que race à part… ils exigeaient un état d’existence fondamentalement différent de celui des gens autour d’eux. Ces différences n’admettaient aucun procédé d’assimilation aux autres. Elles exigeaient la séparation, la différenciation absolue.»

Extrait du Chapitre 2 de La Controverse de Sion.   La suite ici.
Lire La Suite...

Au commencement il y avait la paix, puis vint le peuple de la foudre...

Les débuts de l’affaire

Le véritable début de cette affaire prit place un jour de l’an 458 av. J.-C., date que ce récit atteindra au chapitre six. Ce jour-là, l’insignifiante tribu palestinienne de Juda (précédemment désavouée par les Israélites) produisit une doctrine raciste, dont l’effet perturbateur sur les affaires humaines postérieures dépassa peut-être celui des explosifs ou des épidémies. Ce fut le jour où la théorie de la race supérieure fut mise en place en tant que « Loi ».

En ce temps-là, Juda était une petite tribu parmi les peuples sujets du roi de Perse, et ce qu’on connaît aujourd’hui comme « l’Occident » n’était même pas concevable. Maintenant, l’ère chrétienne a presque deux mille ans, et la « civilisation occidentale » qui en est issue est menacée de désintégration.

C’est la doctrine née en Juda il y a 2500 ans qui, de l’opinion de l’auteur, a principalement amené cela. Le procédé, de la cause originelle à l’effet actuel, peut être assez clairement retracé, parce que cette période est pour l’essentiel historiquement vérifiable.

La doctrine qu’un groupe de fanatiques produisit ce jour-là s’est montrée d’un grand pouvoir sur les esprits humains tout au long de ces vingt-cinq siècles ; d’où son exploit destructeur. Pourquoi elle est née à ce moment particulier, ou même jamais, cela rien ne peut l’expliquer. Cela fait partie des plus grands mystères de notre monde, à moins que la théorie comme quoi chaque action produit une réaction égale opposée ne soit valide dans le domaine de la pensée religieuse ; de sorte que l’impulsion qui, en ces temps reculés, lança de nombreux hommes à la recherche d’un Dieu aimant et universel produisit cette contre-idée violente d’une divinité exclusive et vengeresse.

Le juda-ïsme était rétrograde même en 458 av. J.-C., quand les hommes du monde connu commencèrent à détourner leurs regards des idoles et des dieux tribaux et à rechercher un Dieu de tous les hommes, un Dieu de justice et d’amitié entre voisins. Confucius et Bouddha avaient déjà montré ce chemin et l’idée d’un Dieu uniqueétait connue parmi les peuples voisins de Juda. De nos jours on clame souvent que l’homme de foi, chrétien, musulman ou autre, doit présenter ses respects au judaïsme - quelles que soient ses erreurs - sur un terrain incontestable : ce fut la première religion universelle, si bien que dans un sens, toutes les religions universelles descendent de lui. On apprend cela à chaque enfant juif. En vérité, l’idée d’un Dieu unique de tous les hommes était connue bien avant que la tribu de Juda n’ait même pris forme, et le judaïsme était par dessus tout la négation de cette idée. Le Livre des Morts égyptien (dont les manuscrits furent trouvés dans les tombes des rois de 2600 av. J.-C., plus de deux mille ans avant que la « Loi » judaïque ne soit achevée), contient ce passage : « Tu es l’unique, le Dieu des tout premiers commencements du temps, l’héritier de l’immortalité, par toi seul engendré, tu t’es toi-même donné naissance ; tu a créé la terre et a fait l’homme. » Inversement, les Écritures produites dans la Juda des Lévites demandent, « Qui est comparable à toi, Ô Seigneur, parmi les Dieux ? » (l’Exode).

La secte qui rejoignit et mata la tribu de Juda prit ce concept émergent d’un Dieu unique de tous les peuples et l’inclut dans sesÉcritures uniquement pour le détruire et pour dresser la doctrine basée sur sa négation. Ce concept est nié subtilement, mais avec mépris, et comme la doctrine est basée sur la théorie de la race supérieure, cette négation est nécessaire et inévitable. Une race supérieure, s’il doit y en avoir une, doit elle-même être Dieu.

La doctrine qui avait acquis la force de la justice en vigueur en Juda en 458 av. J.-C. était alors et est toujours unique au monde. Elle reposait sur l’assertion, attribuée à la divinité tribale (Jéhovah), que« les Israélites » (en fait, les Judaïtes) étaient son « peuple élu » qui, s’il accomplissait toutes ses « lois et jugements » serait placé au dessus de tous les autres peuples et établi sur une « Terre promise ». De cette théorie, que ce soit par anticipation ou nécessité imprévue, naquirent les théories pendantes de la « captivité » et de la « destruction ». Si Jéhovah devait être adoré, comme il le demandait, dans un certain lieu, sur une terre précise, tous ses adorateurs devaient vivre là-bas.

À l’évidence, tous ne pouvaient vivre là-bas, mais s’ils vivaient ailleurs, que ce soit contraints ou par leur propre choix, il devenaient automatiquement « captifs » de « l’étranger » qu’il devaient « chasser »« terrasser » et « détruire ». Étant donné ce principe de base de la doctrine, cela ne faisait aucune différence que les « géôliers » soient des conquérants ou des hôtes accueillants ; leur destinée décrétée devait être la destruction ou l’esclavage.

Avant qu’ils soient détruits et réduits en esclavage, ils devaient être pendant un temps les « géôliers » des Judaïtes, pas de leur propre fait, mais parce que les Judaïtes, ayant échoué à « l’observance » méritaient d’être punis. De cette manière-, Jéhovah se révélait comme le Dieu unique de tous les peuples : même s’il ne « connaissait » que le « peuple élu », il utilisait les païens pour les punir de leurs « transgressions » avant d’« infliger » la destruction précédemment décrétée de ces païens. Les Judaïtes s’étaient vu imposer cet héritage. Ce n’était même pas le leur, car leur « alliance » selon ces Écritures, avait été faite entre Jéhovah et « les enfants d’Israël », et en 458 av. J.-C., les Israélites, rejetant les Judaïtes non-israélites, avaient depuis longtemps été absorbés par les autres hommes, emportant avec eux la vision d’un Dieu de tous les hommes, aimant et universel. Les Israélites, de toute évidence, ne connurent jamais cette doctrine raciste qui devait être transmise tout au long des siècles en tant que religion juive, ou judaïsme. De tous temps, elle se présente comme le produit de la Juda des Lévites.

Ce qui se passa avant 458 av. J.-C. est en grande partie tradition, légende et mythologie, par opposition à la période suivante, dont les événements principaux sont connus. Avant 458 av. J.-C., par exemple, il n’y avait principalement que des « traditions orales » ; la période documentaire commence dans les deux siècles menant à 458 av. J.-C., quand Juda fut désavouée par les Israélites. C’est à ce stade que la perversion eut lieu, quand la tradition du bouche-à-oreille devint L’Écriture. Les paroles qui sont restées des anciens Israélites montrent que leur tradition était ouverte sur l’extérieur, amicale envers ses voisins, sous la guidance d’un Dieu universel. Cela fut changé en son opposé par les prêtres itinérants qui isolèrent les Judaïtes et établirent le culte de Jéhovah comme dieu du racisme, de la haine et de la vengeance.

Dans la tradition ancienne, Moïse était un grand chef de tribu qui entendit la voix d’un Dieu unique lui parler depuis un buisson ardent et qui redescendit d’une montagne en apportant au peuple les commandements moraux de ce Dieu unique. Cette tradition prit forme durant une période où l’idée de la religion évoluait d’abord dans les esprits humains et où les peuples s’empruntaient aux uns et aux autres leurs traditions et pensées.

On a déjà montré d’où l’idée d’un Dieu unique a pu venir, bien que les anciens Égyptiens aient pu la recevoir d’autres qu’eux-mêmes. Le personnage de Moïse lui-même, et sa Loi, furent tous les deux tirés de sources qui existaient déjà. L’histoire de la découverte de Moïse dans les joncs a manifestement été empruntée à la légende (à laquelle elle est identique) bien plus ancienne d’un roi de Babylone, Sargon l’Ancien, qui vécut entre un et deux mille ans avant lui ; les Commandements ressemblent beaucoup aux anciens codes de loi des Égyptiens, Babyloniens et Assyriens. Les anciens Israéliteséchafaudèrent sur des idées en cours, et de cette façon ils se trouvaient apparemment sur le chemin d’une religion universelle quand l’humanité les engloutit.

Alors Juda renversa le processus, si bien que l’effet est celui d’un film passé à l’envers. Les maîtres de Juda, les Lévites, pendant qu’ils rédigeaient leur Loi, s’emparèrent aussi de ce qu’ils pouvaient utiliser dans l’héritage d’autres peuples et l’incorporèrent à l’étoffe qu’ilsétaient en train de tramer. Ils commencèrent avec le Dieu unique de tous les hommes, dont la voix avait été brièvement entendue depuis le buisson ardent (dans la tradition orale) et en l’espace de cinq livres de leur Loi écrite, le transformèrent en un Jéhovah raciste et marchandeur qui leur promettait terre, trésor, sang et pouvoir sur les autres en retour d’un rituel sacrificiel, qui devait être tenu en un lieu précis sur une terre spécifique.

Donc, ils fondèrent le contre-mouvement permanent à toutes les religions universelles et assimilèrent le nom de Juda à la doctrine du retranchement du reste de l’humanité, de la haine raciale, du meurtre au nom de la religion, et de la vengeance.

Cette perversion ainsi accomplie peut être retracée dans l’Ancien Testament, où Moïse apparaît d’abord en porteur des commandements moraux et en bon voisin, et finit en boucher raciste, les commandements moraux ayant été transformés en leurs opposés entre l’Exode et les Nombres. Au cours de cette même transmutation, le Dieu qui commence par commander au peuple de ne pas tuer ou convoiter les biens ou les femmes de ses voisins, finit en ordonnant un massacre tribal d’un peuple voisin, dont seules les vierges auraient la vie sauve !

Donc, l’exploit des prêtres itinérants qui se rendirent mettre de la tribu de Juda il y a si longtemps, fut de détourner un petit peuple captif de l’idée grandissante d’un Dieu de tous les hommes, afin de réintégrer une divinité tribale assoiffée de sang et une loi raciste, et d’envoyer les disciples de cette doctrine à travers les siècles, porteurs d’une mission destructrice.

La doctrine, ou révélation de Dieu telle qu’elle est présentée, était basée sur une version de l’Histoire, dont chaque événement devait se conformer à, et confirmer l’enseignement.

Cette version de l’Histoire remontait à la création, dont le moment exact était connu ; comme les prêtres prétendaient aussi posséder l’avenir, c’était une Histoire et une théorie complètes de l’univers du début à la fin. La fin devait être l’apogée triomphale à Jérusalem, où la domination du monde serait établie sur les ruines des païens et de leurs royaumes.

Le thème de la captivité de masse, se terminant en vengeance jéhovienne (« tous les premiers-nés d’Égypte »), apparaît quand cette version de l’Histoire atteint la phase égyptienne, menant à l’exode massif et à la conquête massive de la Terre promise. Cet épisode était nécessaire pour que les Judaïtes soient organisés en une force pertubatrice permanente au sein des nations, et il fut manifestement inventé pour cette raison ; les érudits judaïstes conviennent que rien ne ressemblant au récit de l’Exode n’est en fait arrivé.

L’existence même de Moïse est contestée. « Ils vous racontent », disait le feu rabbin Emil Hirsch, « que Moïse n’a jamais existé. J’acquiesce. S’ils me disent que l’histoire venue d’Égypte est de la mythologie, je ne protesterai pas ; c’est de la mythologie. Ils me disent que le livre d’Isaïe, tel que nous le connaissons maintenant, est composé d’écrits d’au moins trois et peut-être quatre périodes différentes ; je le savais avant même qu’ils ne me le disent ; avant qu’ils ne le sachent, j’en étais convaincu.»

Que Moïse ait existé ou non, il ne peut avoir mené d’exode massif d’Égypte jusqu’en Canaan (Palestine). Aucune tribu israélite clairement définie n’existait (d’après le rabbin Elmer Berger) à un quelconque moment durant la période où quiconque se faisant appeler Moïse était censé avoir emmené quelques petits groupes de personnes hors de l’esclavage égyptien. Les Habiru (Hébreux) étaient alors déjà établis en Canaan, et y étaient arrivés de l’autre côté par Babylone, longtemps auparavant : leur nom, Habiru, ne dénotait aucune identité raciale ou tribale ; il signifiait « nomades ». Bien avant qu’un quelconque petit groupe conduit par Moïse n’ait pu arriver, ils avaient envahi de larges territoires canaanéens, et le gouverneur de Jérusalem avait rapporté au pharaon d’Égypte : « Le Roi n’a plus aucun territoire, les Habiru ont dévasté tout le territoire du Roi ».

Un historien sioniste des plus zélés, le Dr Josef Kastein, est tout aussi précis à ce sujet. Il sera souvent cité tout au long de ce récit parce que son livre, comme celui-ci, couvre la durée entière de la controverse de Sion (exceptés les derniers vingt-deux ans - il fut publié en 1933). Il nous dit : « D’innombrables autres tribus sémites et hébraïques étaient déjà installées sur la Terre promise qui, dit Moïse à ses adeptes, était à eux par droit ancien de succession ; qu’importe si les conditions réelles en Canaan avaient depuis longtemps effacé ce droit et l’avaient rendu illusoire.»

Le Dr Kastein, un fervent sioniste, maintient que la Loi établie dans l’Ancien Testament doit être appliquée à la lettre, mais il ne prétend pas prendre au sérieux la version de l’histoire sur laquelle cette Loi est basée. En cela il diffère des polémistes chrétiens de l’école «chaque mot est vrai». Il maintient que l’Ancien Testament était en fait un programme politique, rédigé pour répondre aux conditions d’une époque, et fréquemment révisé afin de répondre aux conditions changeantes.

Historiquement, donc, la captivité égyptienne, le massacre de «tous les premiers-nés d’Égypte», l’exode et la conquête de la Terre promise sont des mythes. L’histoire a été inventée, mais la leçon, celle de la vengeance sur les païens, a été implantée dans les esprits humains et son effet profond se prolonge de nos jours.

Extrait de La Controverse de Sion, de Douglas Reed.  la suite ici
Lire La Suite...

15 juil. 2011

ISLAMIC-INTELLIGENCE: Quelles sont les analogies entre les Revoltes du 'printemps Arabe' et le plan de division israelien du monde Arabe de Oded Yinon mis en pratique, en petites entités se faisant la guerre sur criteres ethnico-tribaux-religieux

ISLAMIC-INTELLIGENCE: Quelles sont les analogies entre les Revoltes du 'printemps Arabe' et le plan de division israelien du monde Arabe de Oded Yinon mis en pratique, en petites entités se faisant la guerre sur criteres ethnico-tribaux-religieux

Ce texte est primordial pour comprendre les raisons de l'engagement Américain dans les guerres en Afghanistan et en Irak, puis maintenant de l'engagement Européen dans la suite de ces guerres pour Israel.  Tous les pays faussement annoncés en 2005 par Wesley Clark comme un plan américain sont dans ce texte de stratégie juive.

Le choc des civilisations qui a lieu actuellement sous les apparence d'une guerre chrétienne contre l'islam est en fait une guerre juive contre et le christianisme et l'islam. Des juifs poussent des deux cotés à l'affrontement, et d'autres juifs tentent de nous faire croire que ce choc des civilisations est une guerre d'origine US, Meyssan n'a été mis en avant le 11 septembre que pour focaliser sur l'incident du Pentagone et insister lourdement sur le lobbying US pour que le démantèlement des pays du PO et MO ait lieu.  Jamais Meyssan ou Todd qui sont des analystes géopolitiques ne parlent de ce plan, et pour cause car il remettrait leur mensonges et leurs contradictions à jour et les montrerait comme des criminels de la plume qu'ils sont.  Plus longtemps ils feront croire au monde en cette dualité inexistante, plus il arriveront à la consolider et à lui donner existence. Tant Meyssan que Todd et bien d'autres sont aussi dangereux que les avions qui ont percuté les Twins Towers, plus dangereux que la Micro-Thermite qui a découpé les poutres des tours pour obtenir un effondrement parfait.

Meyssan en se faisant passer pour un dissident, alors qu'il est une des pièces maitresses de la partie juive, a réussit à infiltrer les pays arabes et musulmans et est accueillit partout comme un homme de paix, alors qu'il a volontairement utilisé le mot AXE dans son Axis for Peace.  Sachant que Bush lutte contre l'Axe du "mal",  prendre le nom d'axe n'est pas innocent, et pose volontairement la partie adverse et tente de la coaliser contre le monde chrétien et blanc.

Plus je relis les articles de Thierry Meyssan plus cette évidence apparait, et plus j'y lis la minimisation du role d'israel et de ses agents dans les pays du monde, pour obtenir ce chaos et ce carnage. Meyssan en ne remontant pas à la source du PNAC, nous projette fortement dans ce conflit mondial.

Les premiers intéressés étant les pays arabes et musulmans, c'est eux qui devraient faire attention en accueillant ce criminel et en le laissant approcher de son commandement, et plus encore en prennant ses analyses pour comptant, et en ne relisant pas le plan global, qui n'est en aucun cas, ni US ni EU mais bel et bien Judaique.

Car en croyant à son analyse biaisée, les pays arabes ne sont pas en mesure de voir d'où viennent les coups et on peut meme voir Kadhafi envoyer en Israel un de ses ministres pour obtenir leur aide.  Comme l'a fait Gbagbo, ce qui en dit long sur l'impact de la diversion Meyssanique.

Israel Shahak l'a bien présentit, les arabes et musulmans sont incapables de comprendre et de prendre note du plan judaique sur leurs pays, car ils n'analysent pas le coté talmudique du plan, et croient aux mensonges récurrents des Alex Jones et Meyssan, sur l'origine de ces guerres passées actuelles et à venir.

Ce texte devrait etre traduit en arabes en persan,  et dans toutes les langues de la région large, puisqu'elle va du Maroc à l'Inde, et de la Turquie au Pakistan, et le diffuser massivement pour que les choses puissent prendre un autre tournant et que la coalition mondiale contre la bête immonde judaique se fasse, et qu'elle soit écrasée et définitivement éliminée en tant que menace contre l'humanité.
Lire La Suite...

14 juil. 2011

La croisade Judaique sur le monde où l'origine du plan de démantèlement du PO et MO.

Traduction trouvée sur le site d'Islamic Intelligence revu et corrigé par mes soins.
Publication originale: Zionist Plan for the Middle East (Special Document, No 1)Traduction d'abord parue dans La Revue d'études palestiniennes, N° 5, Paris, automne 1982, p. 73-84.  
Le Plan Judaique pour le Monde.

Le but étant de démontrer comment des juifs du monde, sous l'impulsion de leurs analystes du Mossad à Herzliya en Israel ont lancé une croisade contre le monde entier, on prévu de prendre les ressources pétrolières du Proche Orient et Moyen Orient, en affaiblissant et en démantelant la plupart des pays arabes et musulmans.  Et si vous regardez bien sur quels critères ils se basent pour diviser les pays et les démembrer, vous ne manquerez pas de faire le lien avec ceux qui sont en place dans les pays d'Europe, avec l'exemple flagrant de la Belgique, et avant elle de la Yougoslavie. Qui a en fait été le coup d'essai et de test de leur commandement médiatico politique et militaire de l'Otan et des "alliés". Les guerres civiles probables qui se profilent à l'horizon, devraient nous faire prendre conscience du danger d'un tel réseau, et de l'embrasement mondial qu'il est en train de provoquer.
Ce plan dit sioniste, a été à l'origine de multiples réécriture, de nombreux livres, et essais, comme Le choc des civilisation, mais aussi Le grand échiquier, l'Amérique et le reste du monde, de Zbigniew Brzezinski
puis de Securing The Realm, puis le PNAC, et si nous suivons bien nous pouvons ajouter le livre blanc de Sarkozy, qui a réorganisé l'armée de façon à en exclure le commandement originel pour le bypasser grâce au retour dans l'OTAN, et se permettre ces guerres sans passer par la voie démocratique. Il ne nous manque plus qu'un PNEC (Plan for a New Europeen Century), quoiqu'il y ait déjà un club "Le siècle" qui organise la politique des Israélites pour l'Europe.
A quelques détails près, nous retrouvons toutes les composantes de ce plan, au travers des attentats du 11 septembre, des guerres qui ont suivi de la part des USA, et de celles menées par les cryptos juifs qui dirigent l'Europe.  Des juifs du monde entier, ont collaboré directement à ce plan, en l'Américanisant et en l'Européanisant pour servir leurs buts de domination mondiale. Nous pouvons observer depuis toujours que ceux qui soit disant soutiennent l'Amérique, en Europe sont des juifs, et que ce constat est le même pour ceux qui ont organisé et poussent à la guerre contre la Libye, et maintenant contre la Syrie.  Je n'utilise pas le terme sioniste volontairement, car tout ceci procède du plan dont les prémices sont inscrit dans la torah, et qui n'ont été que développés dans le talmud. Exemple vidéo avec le juif "athée" BHL, qui a été le ministre de la guerre et des affaires étrangères de la province française du royaume de juda. Sa solution est bien entendu le talmud, comme quoi son athéisme est juste une feinte.
Pourquoi donc à Meyssan, Todd, Reopen911 Wesley Clark ou Brzesinski et d'autres ne parlent ils pas de ce plan ? et de ses réécritures successives ? Pourquoi ne remontent ils pas à la source, au coeur du problème mondial ? Qu'ont ils donc à américaniser chaque acte de guerre, même celle d'Irael contre le Liban, alors qu'il était évident que cette agression et cette démolition des infrastructures devait servir de démonstration à l'Amérique refroidie qui rechignait enfin à aller au chaos en Iran.
Ils tentent même de nous faire croire que le plan de remodelage du PO et MO est d'origine Américaine. Comme le démontre l'article suivant. """ http://www.voltairenet.org/Le-remodelage-du-Proche-Orient-a-commencé """ Comme il s'agit de l'essentiel de leur travail de dilution et de dissimulation, nous ne pouvons leur en vouloir, mais juste les classer parmi les ennemis des peuples et de l'humanité, car leurs mensonges sont flagrants, et portent en eux la mort de millions de personnes. Ceci explique aussi, la vidéo de 2005 de Wesley Clark, dans laquelle il explique que de nombreux pays étaient inscrits dès le lendemain des attentats du 11 septembre, mais sans dire qu'en fait ils y étaient inscrits depuis les années 80, en Israël... Tous ces "résistants" ne sont en fait que de la poudre aux yeux.

Nous publions ici l'essentiel d'un texte paru à Jérusalem en février 1982 dans le n° 14 de la revue en hébreu Kivunim, organe de la World Zionist Organization (Organisation sioniste mondiale). II a été traduit en anglais et publie en juin 1982 par Israël Shahak, l'infatigable défenseur israélien des droits de l'homme.
Faute de place, nous n'avons pas reproduit ici les notes en bas de page.

Les premières pages du texte ne concernent pas directement le Moyen-Orient. L'auteur y constate que dans le monde d'aujourd'hui la morale ne joue plus guère de rôle et que ce sont les besoins matériels qui l'emportent. II affirme aussi que I'URSS utilisera la force nucléaire pour s'imposer. Rappelons une dernière fois que ce texte a été publie au début de 1982.

Depuis 1967, les Soviets ont transforme la maxime de Clausewitz en : "La guerre est la continuation de la politique par des moyens nucléaires," et ils en ont fait la devise qui guide toute leur politique. Déjà, ils sont aujourd'hui en train de réaliser leurs objectifs dans notre région et a travers le monde, et la nécessite de s'y opposer devient l'élément majeur dans notre politique de sécurité intérieure et bien entendu celui du reste du monde libre. C'est la notre défi extérieur majeur.

C'est pourquoi le monde arabo-musulman n'est pas le problème stratégique majeur que nous affronterons dans les années quatre-vingts, bien qu'il représente la principale menace contre Israël grâce à sa puissance militaire grandissante. Le monde, avec ses minorités ethniques, ses factions et crises internes, qui est étonnamment autodestructeur, comme on peut le voir au Liban, en Iran non-arabe et maintenant aussi en Syrie, est incapable de surmonter ses problèmes fondamentaux et ne constitue pas ainsi une menace réelle a long terme pour l’état d' Israël, mais seulement à court terme ou son pouvoir militaire immédiat a une grande importance. A long terme, ce monde sera incapable d'exister à l'intérieur de son cadre actuel dans les zones qui nous entourent sans devoir subir des transformations révolutionnaires "authentiques". (sic) Le monde arabo-musulman est construit comme un château de cartes provisoire agencé par des étrangers (la France et la Grande Bretagne dans les années 1920), sans que les souhaits et les désirs des habitants aient été pris en compte. Ce monde a été divisé arbitrairement en 19 États, tous produits de combinaisons de minorités et de groupes ethniques hostiles les uns aux autres de sorte que chaque État arabe musulman subit aujourd'hui une destruction de l'intérieur et dans quelques uns d'entre eux une guerre civile fait déjà rage. La plupart des Arabes, 118 sur 170 millions, vivent en Afrique, en majorité en Égypte (45 millions). A part l’Égypte, tous les états du Maghreb forment un mélange d’arabes et de berbères non-arabes. En Algérie la guerre civile fait rage dans les montagnes de Kabylie entre les deux nations du pays. Le Maroc et l'Algérie sont en guerre au sujet du Sahara espagnol, outre les luttes internes de chacun d'entre eux. L’islam militant met en danger l'intégrité de la Tunisie et Kadhafi fomente des guerres qui sont destructrices du point de vue arabe, de la part d'un pays peu peuple et qui ne peut pas devenir une nation puissante. C'est pour cela qu'il avait tente dans le passé des unifications avec des états qui sont plus authentiques, comme l’Égypte et la Syrie. Le Soudan, l'état le plus écartèle dans le monde arabo-musulman d'aujourd'hui est le produit de quatre groupes hostiles les uns aux autres, une minorité arabo-musulmane sunnite qui gouverne une majorité d'Africains non-arabes, païens et Chrétiens. En Égypte, il y a une majorité de musulmans sunnites faisant face à une importante minorité de Chrétiens qui est dominante en Haute-Égypte (quelque 7 millions d'entre eux) de sorte que même Sadate, dans son discours du 8 Mai, exprima sa peur qu'ils ne réclament un état autonome, quelque chose d'identique a un «second» Liban Chrétien en Égypte.

Tous les états arabes a l'Est d'Israël sont déchires et infestes de conflits internes encore plus nombreux que ceux du Maghreb. La Syrie n'est pas différente fondamentalement du Liban a l'exception du régime militaire fort qui la gouverne. Mais la guerre civile réelle qui a lieu de nos jours entre la majorité sunnite et la minorité chiite alaouite régnante (pas plus de 12 % de la population) prouve la gravite du problème intérieur.   (sic)

L'Irak n'est pas, encore une fois, essentiellement différent de ses voisins, bien que sa majorité soit Chiite et que la minorité sunnite soit régnante. Soixante-cinq pour cent de la population n'a pas droit au chapitre en politique, ou une élite de 20 % tient le pouvoir. En outre, il y a une importante minorité kurde dans le Nord, et si ce n'était la fermeté du régime, de l'armée et les revenus pétroliers, l'état futur de l’Irak ne serait pas si différent de celui du Liban dans le passe ou de la Syrie aujourd'hui. Les germes de conflit intérieur de guerre civile sont déjà visibles aujourd'hui, surtout âpres l'accession de Khomeiny au pouvoir en Iran, un leader que les chiites en Irak perçoivent comme leur chef naturel.

Toutes les principautés du Golfe et 1' Arabie saoudite reposent sur un château de sable qui ne contient que du pétrole. Au Koweït, les Koweïtis ne représentent que le quart de la population. A Bahreïn, les chiites sont à nouveau la majorité, mais ce sont les sunnites qui sont au pouvoir. II en est de même a Oman et au Yémen du Nord. Même au Yemen du Sud marxiste il y a une minorité chiite assez importante. En Arabie Saoudite, la moitie de la population est étrangère, égyptienne et yéménite, mais une minorité saoudienne détient le pouvoir.

La Jordanie est en réalité palestinienne, gouvernée par une minorité bédouine transjordanienne, mais le plus gros de l'armée et certainement l'administration sont maintenant palestiniens. En fait, Amman est aussi palestinienne que Naplouse. Tous ces pays ont des armées relativement puissantes. Mais ici aussi il y a problème. L'armée syrienne actuelle est en majeure partie sunnite avec un corps d'officiers alaouite ; l'armée Irakienne est aussi chiite avec des commandants sunnites. Cela a une grande signification pour le long terme, et c'est pourquoi il ne sera pas possible de maintenir la loyauté de l'armée pour une longue durée en dehors du seul dénominateur commun : l'hostilité envers Israël, et même cela est aujourd'hui insuffisant.

Les autres états musulmans, face aux Arabes, aussi divises qu'ils soient, partagent le même sort. La moitie de la population iranienne parle le persan, l'autre moitie est d'origine turque. La population turque est composée d'une majorité de musulmans sunnites (50 %), et deux importantes minorités, 12 millions d'Alaouites chiites et 6 millions de Kurdes sunnites. En Afghanistan, il y a 5 millions de chiites qui constituent le tiers de la population. Le Pakistan sunnite a quinze millions de chiites qui mettent en danger l'existence de l'Etat.

Ce tableau des minorités nationales ethniques s'étendant du Maroc à l'lnde et de la Somalie a la Turquie indique l'absence de stabilité et une dégénérescence rapide de la région entière. Quand ce tableau est ajouté au tableau économique, nous voyons comment toute la région est édifiée comme un château de cartes, incapable de résister à ses problèmes graves.

Dans ce monde géant mais éclaté il y a quelques groupes prospères et une énorme masse de pauvres.
La plupart des Arabes ont un revenu annuel moyen de 300 dollars. C'est la situation en Égypte, dans les pays du Maghreb, sauf la Libye, et en Irak. Le Liban est déchire et son économie est en train de tomber en ruines.
C'est un état dans lequel il n'y a pas de pouvoir central, mais seulement cinq autorités souveraines de facto (chrétienne dans le Nord, soutenue par la Syrie et sous l'autorité du clan des "Franjie"?, à l'est une zone sous contrôle syrien direct, au centre une enclave chrétienne contrôlée par les Phalangistes, dans le Sud et jusqu'au Litani une région a majorité palestinienne contrôlée par l’OLP, l'état Chrétien du Commandant Haddad et un demi-million de chiites. La Syrie est dans une situation encore plus difficile et l'aide qu'elle obtiendra avec son union avec la Libye ne sera pas suffisante pour affronter les problèmes fondamentaux matériels et l'entretien d'une grande armée. L’Égypte est dans une situation encore pire : des millions de gens sont au bord de la famine, la moitie de la main d'œuvre est sans emploi, et le logement est rare dans cette zone la plus peuplée du monde. A l'exception de l'armée, il n'y a pas un seul ministère fonctionnant efficacement et l'état est dans un état de banqueroute permanente et dépendant entièrement de l'assistance étrangère américaine accordée depuis la paix.

II existe dans les états du Golfe, l'Arabie saoudite, la Libye et l'Égypte, la plus grande concentration d'argent et de pétrole du monde, mais ceux qui en profitent sont de petites élites qui manquent d'un large soutien de base et de confiance en soi, ce qu'aucune armée ne saurait garantir. L'Arabie Saoudite avec tout son équipement ne pourrait défendre le régime des vrais dangers intérieurs et extérieurs, et ce qui s'est passe a la Mecque en 1980 en est un exemple parmi d’autres. Une situation triste et explosive entoure Israël et lui pose des défis, des problèmes, des risques mais aussi des occasions d'une portée considérable pour la première fois depuis 1967. II y a de grandes chances que les occasions manquées a ce moment puissent se réaliser dans les années 1980 a un point et dans des dimensions que nous ne pourrions même pas imaginer aujourd'hui.

La politique de «paix» et le retour des territoires, sous la pression des États-Unis met en péril la réalisation des nouvelles possibilités qui s'offrent a nous. Depuis 1967, tous les gouvernements d'Israël ont lié nos buts nationaux à des besoins politiques étroits d'une part et, de l'autre, a des opinions intérieures destructives qui ont neutralise nos capacités a l'extérieur et à l'intérieur. Le fait de n'avoir pu faire un pas en direction de la population arabe dans les nouveaux territoires, acquis au cours d'une guerre qui nous a été imposée, est l'erreur stratégique majeure commise par Israël au lendemain de la Guerre des Six Jours. Nous nous serions épargnés depuis lors le plus amer et le plus dangereux des conflits si nous avions donne la Jordanie aux Palestiniens qui vivent en Cisjordanie. En faisant cela, nous aurions neutralise le problème Palestinien que nous affrontons maintenant, et pour lequel nous avons trouve des solutions qui ne sont vraiment pas du tout des solutions, tel que des compromis territoriaux, ou l'autonomie, ce qui revient en réalité au même. Aujourd'hui, nous faisons face tout d'un coup à d'immenses possibilités pour changer la situation en profondeur, et cela nous le ferons dans cette décennie, autrement nous ne survivrons pas en tant qu'Etat.

Au cours des années 1980, l'état d'Israël devra réaliser des changements d'une portée considérable a l'intérieur, dans son régime politique et économique, parallèlement a des changements radicaux dans sa politique étrangère, afin de faire face aux défis globaux et régionaux de cette nouvelle période. La perte des champs pétrolifères du Canal de Suez, des énormes réserves de pétrole, de gaz et d'autres ressources dans la péninsule du Sinaï qui est geomorphologiquement identique aux riches pays producteurs de pétrole de la région, débouchera sur un manque d'énergie dans un proche avenir et détruira notre économie intérieure : le quart de notre PNB aussi bien que le tiers du budget sont utilises pour l'achat de pétrole. La recherche des matières premières dans le Néguev et sur la cote ne changera pas dans un prochain avenir cet état de choses.

Récupérer la péninsule du Sinaï, avec ses ressources actuelles et potentielles, est donc une priorité politique à laquelle les accords de paix de Camp David font obstacle. La faute incombe bien sûr au gouvernement israélien actuel et aux gouvernements qui ont prépare le chemin pour le compromis territorial, depuis 1967. Les Égyptiens n'auront pas besoin de respecter les traites de paix âpres le retour du Sinaï, et ils feront tout ce qu'ils peuvent pour réintégrer le monde arabe et se rapprocher de l'URSS afin de se procurer de l'aide et de l'assistance militaire. L'aide américaine n'est garantie que pour une courte période du fait que les conditions de la paix et l'affaiblissement des États-Unis d'Amérique à l'intérieur comme à l'extérieur conduiront à une réduction de l'aide. Sans pétrole et le revenu qu'on en tire, avec les énormes dépenses actuelles, nous ne serons pas capables de franchir 1982 dans les conditions actuelles et nous devrons agir afin de revenir au statu quo qui existait au Sinaï avant la visite de Sadate et le traite de paix fautif signe avec lui en mars 1979.

Israël a deux voies majeures a travers lesquelles il atteindra cet objectif, l'une directe et l'autre indirecte. L'option directe est la moins réaliste à cause de la nature du régime et du gouvernement en Israël aussi bien de la sagesse de Sadate qui obtint notre retrait du Sinaï, ce qui fut, au lendemain de la Guerre de 1973, sa plus importante réalisation depuis son accession au pouvoir. Israël ne rompra pas unilatéralement le Traité, ni aujourd'hui ni en 1982, a moins d'être fortement contraint économiquement et politiquement et que l’Égypte fournisse a Israël l'excuse de reprendre le Sinaï pour la quatrième fois de notre courte histoire. Ce qui reste donc, c’est l'option indirecte. La situation économique en Égypte, la nature du régime et sa politique panarabe, amènera après avril 1982 une situation dans laquelle Israël sera force d'agir directement ou indirectement afin de reprendre pour longtemps le contrôle du Sinaï en tant que point stratégique économique et réserve d'énergie. L’Égypte ne représente pas un problème stratégique militaire du fait de ses problèmes internes et pourrait être ramenée a sa situation du lendemain de la Guerre de 1967 en pas plus d'une journée.

Le mythe de l’Égypte en tant que puissant leader du monde arabe fut anéanti des 1956 et sans aucun doute il ne survécût pas en 1967, mais notre politique qui rendit le Sinaï fit du mythe un «fait». Cependant, en réalité, la puissance de l’Égypte par rapport a Israël seul et au reste du monde arabe s'est réduite de 50 % depuis 1967. L’Égypte n'est plus l'avant-garde politique dans le monde arabe et elle est économiquement au bord de la crise. Sans aide étrangère, la crise éclaterait le lendemain. A court terme, du fait du retour du Sinaï, l’Égypte gagnera plusieurs avantages a nos dépens, mais seulement a court terme jusqu'en 1982, et cela ne changera pas l'équilibre a son avantage, et amènera probablement sa chute. L’Égypte se donne déjà, dans sa Politique intérieure, l'image d'un cadavre et d'autant plus si Ton tient compte de la montée du conflit entre Musulmans et Chrétiens. Dépecer territorialement l’Égypte en régions géographiques distinctes, c'est le dessein politique d'Israël dans les années 1980 sur son front occidental.

L’Égypte est divisée et morcelée en plusieurs ilots de pouvoir. Si l’Égypte se désintègre, des pays Comme la Libye, le Soudan ou même les pays plus lointains ne continuerons pas à exister dans leur forme actuelle et connaitront a leur tour la chute et la dissolution de l’Égypte. La perspective d'un état Chrétien Copte en Haute-Égypte, parallèlement a un certain nombre d'états faibles avec un pouvoir très localise, et sans un gouvernement centralise comme de nos jours, cette perspective est la clé pour un développement historique, qui prit du retard uniquement a cause du traite de paix, mais qui semble inévitable a long terme.

Le front occidental, qui parait en surface plus problématique, est en fait moins complique que le front Oriental, ou la plupart des événements saillants sont de fraiche date. La dissolution totale du Liban en cinq provinces doit servir de précédent pour le monde arabe dans sa totalité, y compris l’Égypte, la Syrie, l'Irak et la Péninsule arabique. La dissolution de la Syrie et plus tard de l'lrak en zones exclusivement ethniques ou religieuses comme au Liban, est l'objectif principal d'Israël pour le long terme sur son front oriental, tandis que la dissolution du pouvoir militaire de ces états constitue un objectif principal dans le court terme. La Syrie se disloquera en fonction de sa structure ethnique et religieuse en plusieurs états comme de nos jours au Liban, de sorte qu'on aura un état alaouite le long de la cote, un Etat sunnite dans la région d'Alep, un autre état sunnite a Damas hostile a son voisin du Nord, et les Druzes qui érigeront un Etat, peut-être même sur notre Golan, et certainement dans le Hauran et dans le Nord du Jourdain. Cet état des choses sera la garantie de la paix et de la sécurité pour le long terme dans la région, et cet objectif est déjà aujourd'hui a notre portée.
L’Irak, riche en pétrole d'un cote, et déchire intérieurement de l'autre, est un candidat garanti pour les objectifs d'Israël. Sa dissolution est même encore plus importante pour nous que celle de la Syrie. L’Irak est plus fort que la Syrie. C'est la puissance irakienne qui constitue dans le court terme le plus grand danger pour Israël.
Une guerre Irak-Iran déchirera l’Irak et provoquera sa chute intérieure même avant qu'il ne soit capable d'organiser une bataille sur un large front contre nous. N'importe quel conflit interarabe nous sera profitable dans le court terme et raccourcira la voie pour l'objectif encore plus important, celui de la dislocation de l'lrak en groupes comme en Syrie et au Liban. En Irak, une division en provinces selon des critères ethnico-religieux comme en Syrie du temps de l'Empire ottoman est possible. Ainsi, trois (ou plus) Etats existeront autour des trois importantes villes : Bassora, Baghdâd et Mossoul, et les régions chiites du Sud se Sépareront des régions sunnites et kurdes au Nord. II est possible que la confrontation irano-irakienne puisse approfondir cette polarisation.

La Péninsule arabique est une candidate toute naturelle à la dissolution du fait des pressions intérieures et extérieures, et la chose est inévitable surtout en Arabie Saoudite. Nonobstant le fait que sa puissance économique, fondée sur le pétrole, demeure intacte ou qu'elle puisse diminuer a long terme, les fissures internes et les dépressions sont un développement évident et naturel à la lumière de la structure politique présente.

La Jordanie représente un objectif stratégique immédiat dans le court terme, mais non dans le long terme, parce qu'elle ne constitue pas une menace réelle dans le long terme après sa dissolution, la fin du long règne du Roi Hussein et le transfert du pouvoir aux Palestiniens dans le court terme.

II n'y a aucune chance pour que la Jordanie puisse continuer d'exister dans le long terme dans sa structure actuelle et la politique d'Israël, en période de guerre comme en période de paix, doit être orientée vers la liquidation de la Jordanie sous sa forme actuelle et le transfert du pouvoir a la majorité palestinienne.
Changer le régime a l'Est du Jourdain amènera la fin du problème des territoires densément peuples d’arabes a l'Est du Jourdain. Que ce soit en période de guerre ou de paix, l'immigration à partir des territoires et leur gel démographique et économique sont les garanties pour un prochain changement sur les deux rives du Jourdain, et nous devons être plus actifs dans l'accélération de ce processus dans l'avenir le plus proche. Le projet d'autonomie doit être aussi rejeté, aussi bien que n'importe quel compromis ou division des territoires car, selon les plans de l'OLP et ceux des Arabes israéliens eux-mêmes, le plan Shefa'amr de septembre 1980, il n'est plus possible de continuer à vivre dans ce pays dans la situation actuelle sans la séparation des deux nations, les Arabes vers la Jordanie et les juifs vers les régions à l'Ouest du Jourdain. Une coexistence authentique et la paix régneront dans le pays seulement quand les arabes auront compris que, sans un pouvoir juif s'étendant du Jourdain a la mer ils n'auront ni existence ni sécurité. lis n'auront une nation a eux et la Sécurité qu'en Jordanie.

A l'intérieur d'Israël, la distinction entre les zones de 1967 et les autres territoires, ceux de 1948, a toujours été sans signification pour les Arabes et de nos jours elle n'a plus aucune signification pour nous. Le problème doit être envisage dans sa totalité, sans aucune division, comme celle de 67. II doit être clair, dans n'importe quelle situation politique future ou n'importe quelle constellation militaire, que la solution du problème des Arabes indigènes viendra seulement quand ils reconnaitront l'existence d'Israël dans des frontières sures jusqu’à la rivière du Jourdain et au-delà, en tant que notre besoin existentiel dans cette époque difficile, l'époque du nucléaire dans laquelle nous entrerons bientôt. II n'est plus possible de vivre avec trois-quarts de population juive sur une bande côtière dense qui est trop dangereuse a l'ère nucléaire.

La dispersion de la population est donc l'objectif stratégique intérieur du plus grand intérêt; autrement, nous cesserons d'exister à l'intérieur de n'importe quelle frontière. La Judée, la Samarie et la Galilée sont l'unique garantie de notre existence nationale et, si nous ne devenons pas la majorité dans les régions montagneuses, nous ne régnerons pas dans le pays, et nous serons comme les Croises qui ont perdu le pays qui n'était de toute manière pas le leur, et dans lequel ils n'étaient que des étrangers pour commencer. Rééquilibrer le pays démographiquement, stratégiquement et économiquement est aujourd'hui l'objectif le plus grand et le plus central. Mettre la main sur la ligne de partage des eaux de Beersheba jusqu'a la Haute Galilée est l'objectif national engendre par la perspective stratégique majeure qui est la colonisation de la
partie la plus montagneuse du pays, aujourd'hui vide de juifs.

Réaliser nos buts sur le front oriental dépend d'abord de la réalisation de notre objectif stratégique intérieur. La transformation de la structure politique et économique, capable d'aider a la réalisation de ces objectifs stratégiques, est la clé de l'achèvement du changement entier. Nous avons besoin de passer d'une économie centralisée dans laquelle le gouvernement a un rôle central, a un marche libre et ouvert, aussi bien que de cesser de dépendre du contribuable américain pour développer avec nos propres moyens une authentique infrastructure économique productive. Si nous ne sommes pas capables de réaliser ce changement librement et volontairement, nous y serons forces par les développements mondiaux, surtout dans les domaines de l'économie, de l'énergie et du politique, et par notre propre isolement croissant.

D'un point de vue militaire et stratégique, l'Occident dirigé par les USA est incapable de résister a l'ensemble des pressions de l'URSS de par le monde, et Israël doit pour cela se tenir seule dans les années 80, sans aucune assistance étrangère, militaire ou économique, et ceci est aujourd'hui dans nos possibilités, sans compromis. Des changements rapides dans le monde vont produire un changement dans la condition des juifs dans le monde, pour lesquels Israël deviendra non seulement un dernier recours mais aussi la seule alternative existentielle. Nous ne pouvons pas assurer que les juifs américains et les communautés d'Europe et d' Amérique latine continueront d'exister dans l'avenir dans la forme actuelle.

Notre existence dans ce pays même est sure et il n'y a aucune force qui pourrait nous en déloger ni par la violence ni par la ruse (méthode de Sadate). Malgre les difficultés de la politique erronée de «paix» et le problème des Arabes israéliens et celui des territoires, nous pouvons traiter efficacement ces problèmes dans un avenir prévisible.



Le commentaire d'Israël Shahak

II faut clarifier trois éléments importants pour pouvoir comprendre les possibilités les plus significatives pour la réalisation de ce plan sioniste pour le Moyen-Orient, et aussi pourquoi il doit être publie.

Les conditions militaires de ce plan.

Nous n'avons pas mentionne jusqu'ici les conditions militaires de ce plan, mais lors des multiples occasions ou Ton vient a «expliquer» dans des réunions privées un plan de ce genre a des membres de l'establishment israélien, cet aspect militaire est alors clarifie. II est suppose que les forces militaires israéliennes, dans toutes ses branches, sont insuffisantes pour assumer 1' occupation d’aussi vastes territoires que ceux qui ont été mentionnes plus haut. En réalité, même en temps de «troubles» palestiniens intenses, les forces de l'armée israélienne sont trop dispersées. La parade est la méthode de gouverner au moyen des «forces de Haddad» ou des «Associations de villages* : des forces locales soumises a des «chefs» complètement dissocies de la population, n'ayant même pas derrière eux de structure féodale ou de parti (comme en ont les Phalangistes, par exemple). Les «états» proposes par Yinon sont des «Territoires de Haddad» ou des «Associations de villages», et leurs forces armées en seraient a n'en pas douter similaires. En plus, la supériorité militaire israélienne serait dans de telles conditions beaucoup plus grande qu'elle ne l'est même maintenant, de sorte que tout mouvement de révolte serait «puni» soit par une humiliation massive comme en Cisjordanie et dans la Bande de Gaza, ou par bombardement et effacement de villes, comme aujourd'hui (Juin 1982) au Liban, ou par les deux. Afin d'y parvenir, le plan, comme il est explique oralement, appelle a l'établissement de garnisons a des endroits stratégiques entre les mini-Etats, pourvues de forces destructives mobiles. En fait, nous avons vu quelque chose de similaire dans le territoire de Haddad et nous verrons certainement le premier exemple de ce système fonctionner soit dans le Sud du Liban ou dans tout le Liban.

II est évident que les suppositions militaires énoncées plus haut, et aussi le plan dans sa totalité, dépendent aussi du fait de savoir si les Arabes vont continuer d'être plus divises que maintenant, et de l'absence en leur sein de tout mouvement progressiste de masse. II se peut que ces deux conditions soient écartées des que le plan sera bien avance, avec des conséquences qui sont imprévisibles.

Pourquoi est-il nécessaire de publier ce plan en Israël.

La raison de la publication est la nature double de la société israélo-judaïque : une grande étendue de liberté et de démocratie, surtout pour les juifs, combinée à l'expansionnisme et la discrimination raciale. Dans une telle situation, l'élite judéo-israélienne (du fait que les masses suivent la télé et les discours de Begin) a besoin d'être persuadée. Les premiers pas dans ce processus de persuasion sont d'ordre oral, comme on l'a indique plus haut, mais il vient le temps ou cela devient insuffisant. Le matériel écrit doit être produit au bénéfice de «persuadeurs» et «explicateurs» plus stupides (par exemple les officiers de rang moyen qui sont d'habitude, remarquablement stupides). ils «l'apprennent» alors plus ou moins et le prêchent aux autres. Il faut remarquer qu'Israël, et même le Yishouv (l'ensemble des juifs en Palestine des années 1920), a toujours marche de cette façon. Je me rappelle moi-même bien avant d'être "en opposition" comment la nécessite de la guerre avec l'Egypte m'a été expliquée, a moi et a d’autres un an avant la guerre de 1956, et comment la nécessite de conquérir «le reste de la Palestine occidentale quand nous en aurons l'occasion» était expliquée dans les années 1965-67.

Pourquoi suppose-t-on qu'il n'y ait pas de risque particulier venant de l'extérieur concernant la publication de tels plans ?

De tels risques peuvent venir de deux sources, pour autant que 1' opposition principale intérieure demeure très faible (une situation qui pourrait changer du fait de la guerre contre le Liban) : le monde arabe, y compris les Palestiniens, et les états-Unis. Le monde arabe s'est montre nettement incapable d'une analyse minutieuse et rationnelle de la société judéo-israélienne, et les Palestiniens n'ont pas été dans l'ensemble meilleurs que le reste. Dans une telle situation, même ceux qui sont en train de crier contre les dangers de l'expansionnisme israélien (qui sont assez réels), le font non à partir de connaissance effective et détaillée, mais par croyance dans le mythe. Un bon exemple en cela, c'est la croyance tres persistante en l'existence d'une inscription, qui n'existe pas, sur le mur de la Knesset, du verset de la Bible qui décrit Israël comme s'étendant du Nil a l'Euphrate. Un autre exemple, ce sont les déclarations persistantes et complètement fausses qui sont faites par quelques-uns des leaders arabes les plus importants, au sujet des deux raies bleues du drapeau israélien qui symboliseraient le Nil et l'Euphrate, alors qu'ils sont en fait repris des raies du châle de prières juif (Talith). Les spécialistes israéliens supposent qu'en fin de compte les Arabes ne feront pas attention a leurs discussions sérieuses sur l'avenir, et la guerre du Liban leur a donne raison. Alors pourquoi ne pourraient-ils pas continuer avec leurs vieilles méthodes de persuasion des autres israéliens ?

Une situation fort similaire se retrouve aux Etats-Unis, au moins jusqu'a maintenant. La plupart des commentateurs plus ou moins sérieux prennent leurs informations sur Israël, et l'essentiel de l'opinion qu'ils s'en font, de deux sources. La première consiste en articles de la presse américaine «libérale», rédige presque totalement par des admirateurs juifs d'Israël qui, même s'ils se montrent critiques de quelques aspects de l'Etat d'Israël, pratiquent loyalement ce que Staline avait l'habitude d'appeler «la critique constructive)). (En fait, ceux d'entre eux qui se targuent d'être «antistaliniens» sont en réalité plus staliniens que Staline, avec Israël comme leur Dieu qui n'a pas failli). Dans le cadre de ce culte critique, Israël est censé avoir toujours de (bonnes intentions)) et ne «fait que des erreurs», de sorte qu'un tel plan ne pourrait être l'objet de discussion exactement comme les génocides bibliques commis par des juifs ne sont pas mentionnes. L'autre source d’information, le Jérusalem Post, adopte une politique similaire. Ainsi, tant que la situation existe dans laquelle Israël est réellement une «société fermée» au reste du monde, parce que le monde veut fermer ses yeux, la publication et même le commencement de la réalisation d'un tel plan est réaliste et faisable.



17juinl982

Gazette du Golfe et des banlieues (première série), n°4, mai 1991.

Publication originale: Zionist Plan for the Middle East (Special Document, No 1)

Oded Yinon, Israel Shahak, Interlink Pub Group Inc; Paperback - 1 June, 1982 ISBN: 0937694568. Seems
to be out of print.
Traduction d'abord parue dans La Revue d'études palestiniennes, N° 5, Paris, automne 1982, p. 73-84.



«««««««««««ooo>»»»»»»»»»


Lire La Suite...